Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


dimanche 29 décembre 2013

UN PEU D'HUMOUR NE NUIT PAS , POUR CONTINUER LA LUTTE EN 2014

Inculture(s) 5 : « Travailler moins pour Gagner plus » ou l'impensé inouï du salaire
...une autre histoire du travail et de la protection sociale...


Conférence gesticulée par Franck Lepage et Gaël Tanguy de la Scop « Le Pavé » (Coopérative d'éducation populaire). Petits contes politiques et autres récits non autorisés.

« Cette conférence évoque le potentiel d'action collective que recèle le "droit du travail" : processus d'avancée historique continue de la propriété collective des travailleurs contre la propriété lucrative du capital, symbolisé dans la protection sociale, que l'on veut nous faire passer pour des "charges" !!! Le salaire n'est pas le "prix" d'un travail (version de droite), mais un "barème" imposé par la lutte, (version de gauche) c'est-à-dire un rapport de forces par lequel nous obligeons un propriétaire à payer aussi pour du travail libre à d'autres que nous (retraite, chômage, maladie... et bientôt pourquoi pas la jeunesse via un salaire universel qui nous délivrerait de l'emploi subordonné) ? L'enjeu des retraites n'est pas financier (il n'y a aucun problème de financement des retraites) mais idéologique car ce sont les retraites qui sont en train de rendre visible que le salaire peut payer aussi du temps libre sans aucun danger pour l'économie. Il s'agit donc pour le capital de détruire toutes les formes de protection sociale issues de 1945 (sécurité sociale, retraite, conventions collectives, etc.). Pour y résister il faut des syndicats, c'est-à-dire d'abord et avant tout des syndiqués ! Réinventer le syndicalisme est le seul moyen. »

Le Pavé est une coopérative d'éducation populaire qui vise à réintroduire du politique dans le débat public. Cela suppose d'avoir du temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l'expression « libérée » et authentique.
Site officiel
http://www.scoplepave.org

ARTE Comprendre les origines du racisme

On nous dit souvent que le racisme est naturel, le résultat d'une éternelle " peur d'autrui ". Un bref retour sur l'histoire du racisme montre que c'est faux.

Depuis l'écrasement des fascismes au terme de la seconde guerre mondiale, et l'accession des pays colonisés à l'indépendance, le racisme fait l'objet d'une condamnation officielle et presque unanime dans la plupart des Etats. Dans le même temps, le racisme continu à être pensé et pratiqué sous des formes multiples.

Dans l'actualité, il n'y a qu'à constater les récentes attaques racistes contre les étrangers en Espagne, et l'accession du parti de Jörg Haider au pouvoir en Autriche pour prendre la mesure de l'ampleur du phénomène en Europe.

En France, un sondage réalisé en 1998 par Le Monde donne une idée de l'emprise de l'idéologie raciste. L'enquête classe les Français en trois catégories. La première, compte les "racistes", rassemble 18% des électeurs. Ce sont, des personnes qui se disent elles-mêmes "plutôt racistes", et qui estiment massivement qu'aujourd'hui en France, "on ne se sent plus chez soi comme avant" ; qu'il y a "trop d'arabes en France", et aussi "trop de noirs". La seconde, regroupant 40% des interrogés, est qualifiée de "tentés par le racisme". Ce sont des personnes qui ne partagent qu'une partie des opinions racistes. Et enfin la dernière, regroupant 33% d'électeurs, rejette en bloc les croyances adoptées par les "racistes", et est qualifiée par l'enquête "d'antiraciste".

Face à cette réalité, deux démarches sont possibles. La première, très répandue, se résume au fatalisme. Le racisme est généralement perçu comme éternel et immuable, il aurait existé tout au long de l'histoire de l'humanité.

C'est parce que nous refusons de voir dans le racisme une fatalité que nous voulons justement chercher à comprendre d'où vient le racisme.




Régie publique de l'eau, mode d'emploi (conférence à l’ENS)


Il y a quelques semaines, j’étais invité par les camarades de l’Ecole normale supérieure à présenter la régie publique de l’eau que nous avons créée en 2010. J’ai voulu saisir cette occasion pour donner une sorte de mode d’emploi, tant les tenants de la gestion privée nous présentent de faux prétextes pour tenter de maintenir le statu quo. Sachons déjà que, depuis dix ans, la tendance s’est inversée : de plus en plus, la gestion de l’eau potable revient dans le service public. Et ce choix profite avant tout à l’usager, que ce soit en termes de tarif d’accès, de qualité ou de transparence.
Ce résumé de mon intervention pose bien, je crois, les enjeux de la gestion publique de l’eau. J’espère qu’il sera utile à toutes celles et tous ceux, de plus en plus nombreux, qui veulent que l’eau, source de vie, ne soit plus source de profits.

COMMUNIQUÉ ENSEMBLE. DÉCHETS NUCLÉAIRES À DRANCY : À NOËL RESTEZ CONFINÉS !


Régulièrement traversée par des trains de déchets nucléaires, la commune de Drancy se trouve, comme d'autres, à la fois concernée par un site Seveso et par ce risque nucléaire très difficile à contrôler et dont les seules mesures consistent au confinement de la population. C'est d'ailleurs ce qui a été fait ce lundi 23 décembre après midi au son des sirènes qui ont retenti dans toute la ville peu après l'entrée aux abords de la ville du train appartenant à AREVA.
Les autorités n'évoquent qu'une « inclinaison » et non un déraillement du wagon le plus dangereux du convoi et assurent qu'il n'y a eu aucune contamination.
Le taux de radioactivité mesuré lors du passage de tels trains comme l'a montré Greenpeace à maintes reprises, dépasse les doses autorisées. Ces inquiétudes sont relayées par les syndicats de cheminots, car le plus grand danger est encouru par les agents dans les gares et sur les voies, dans la proximité immédiate des convois. Rappelons enfin que sur les voies qui longent cette gare de fret, circule le RER B qui transporte quotidiennement plusieurs centaines de milliers de passagers. Lorsque l'on sait que les incidents voire les accidents mortels se multiplient sur les rails français suite aux décisions irresponsables de démantèlement du réseau ferré , d'économies sur l'entretien des voies et de suppression de personnel, et qu'un incident ferroviaire a eu lieu au même endroit il y a quelques jours , comment peut-on faire circuler des trains de déchets hautement dangereux au cœur d'agglomérations densément peuplées et déjà concernées par des risques majeurs. .
Face au danger que représentent les transports de déchets, il faut stopper ces traversées et traiter les déchets là où ils sont produits, en renonçant à la folie de l'enfouissement qui ne donne aucune garantie pour l'avenir et présente des risques sanitaires énormes. Mais plus loin encore, l'énergie nucléaire n'est pas et ne sera jamais une énergie propre et sûre. C'est pourquoi il faut en planifier dès maintenant la sortie rapide. La démocratie, le droit à l'information et le droit à la protection minimale de la vie et de la santé des habitant-es et des personnes qui travaillent autour de ces convois ne peuvent être plus longtemps bafouées.
Le 24 décembre 2013.

vendredi 13 décembre 2013

Redécoupage des cantons: Notre groupe dit non à la loi


Intervention de Pierre Laporte, président du groupe

Séance départementale du 12 décembre 2013

Débat sur le redécoupage des cantons

  
Monsieur le Président cher(e)s collègues,


Après une introduction légèrement (et c'est un euphémisme!) politique de M. le Préfet, nous allons pouvoir lui répondre.

Lorsque l'on conteste la politique du gouvernement, très souvent on s'entend répondre qu'il faut lui laisser du temps pour qu'il agisse et change le pays. Mais en réalité le gouvernement agit dans beaucoup de domaines et très vite, parfois même dans la précipitation et le cafouillage. Mais le problème essentiel, c'est que ce changement ne va pas dans le bon sens car il met en œuvre la politique libérale déterminée et voulue par la commission Européenne. Il n'y a pas vraiment rupture avec la politique du gouvernement Sarkozy, ce qui contribue à faire croire que l'on ne peut faire autrement et que les sacrifices demandés sont nécessaires.

La règle d'or qui guide cette politique d'austérité, vous l'avez signée ! La réforme des retraites qui va dans le sens de celle de Nicolas Sarkozy, vous l'avez faite ! L'ANI qui va affaiblir les salariés face à leur patron, vous l'avez mise en place ! La hausse de la TVA, l'impôt le plus injuste, que vous reprochiez à la droite, c'est pour le premier janvier. Bref, ce n'est pas pour cela que les français vous ont élus et le désarroi se mêle à la colère.

Quant au département, dans cette enceinte, il y a peu, Claude Bartolone tonnait contre la dette que l'Etat avait envers nous, (1,6 milliards à l'époque). Il réclamait justice pour les habitants, annonçait que ceux-ci avaient déjà trop payé et que pas un centime de plus ne leur serait demandé par l'impôt.

Aujourd'hui plus rien n'est revendiqué de la dette de l'Etat alors que les finances de notre département sont à genoux. Aucune réforme juste de la fiscalité locale, pas de financement pérenne des allocations de solidarité ! Et sur notre département, pas de retour sur les coupes du passé (augmentation de la carte Améthyste, suppression pour le plus grand nombre de l'aide à la carte Imagin'R, suppression des aides aux villes en matière de construction d'équipements culturels, sportifs) etc.…

C'est sur ces questions que nous attendons des réponses urgentes et non pas des bricolages tels que la hausse du plafond des droits de mutation et des miettes sur des financements qui ne reposent sur rien de pérenne.

Non ! Au lieu de cela nous constatons la répression contre les salariés en lutte, des méthodes policières nouvelles pour contrôler les manifestants, contrôler leur identité, les filmer.

Non ! Au lieu de cela on constate de plus en plus de procédures expéditives avec vote bloqué à l'assemblée, la mise en place d'une métropole qui est une nouvelle centralisation qui va marquer un recul important de la démocratie représentative. Aujourd'hui on nous demande tout juste un avis sur une loi saugrenue sur le mode d'élection des Conseillers généraux par laquelle la définition des nouveaux cantons donne forcément lieu à des découpages arbitraires.
Et derrière ces découpages se dessinent les futures circonscriptions législatives…

Quand une politique est impopulaire, pour la faire accepter, la réduction de la démocratie représentative peut être une tentation mais c'est indigne de la gauche.

Vous comptez faire passer ce découpage en vous appuyant sur le désintérêt des habitants, sur leur désarroi face à la politique du gouvernement qui les conduit à mettre dans le même sac tous les partis politiques et les élus. Au contraire, notre rôle est de montrer les atteintes à la démocratie que cette loi et ce découpage portent. Notre rôle est de montrer qu'une autre politique est possible que celle imposée par la commission de Bruxelles.

Monsieur le président, vous le savez, même si vous faites semblant de l'ignorer, d'autres propositions ont été faites par nos parlementaires quant à la loi sur la base de la proportionnelle. En dernier recours, d'autres propositions de découpage ont été proposées par notre sensibilité mais aussi par la droite. Aucune réponse, autre que ce découpage qui accentue le bipartisme et fait la place belle au PS, ne nous a été donnée.

Elle précède sans doute la suppression des départements demandée d'ailleurs par deux de nos collègues également sénateurs, Gilbert Roger et Claude Dilain. Qu'en pensez-vous, Monsieur le président ? Cela rend les discussions pénibles. Pourquoi ne pas nommer directement un commissaire Européen qui n'est élu par personne pour diriger le pays?

A quoi servent ces belles démonstrations ?

Monsieur le président, vous exprimez quelques fois un regard critique sur la politique nationale. Mesurez-vous le fossé qui se creuse entre les élus et le pays ? Avez-vous seulement une idée des risques que nous courrons lorsque les idées racistes et fascistes remontent pour s'exprimer dans tous les médias ?

Cette loi est une régression démocratique. Nous sommes, au contraire, pour une réforme fondamentale de nos institutions par la création d'une 6ème  république.

Notre groupe dira non à cette loi et à ce charcutage.

mercredi 11 décembre 2013

Seine-Saint-Denis : le Front de gauche aiguise sa com’

Article sur POLITIS


Le Front de gauche se mobilise contre le projet de redécoupage électoral du PS en vue des cantonales de 2015. Avec une affiche plutôt… saignante.
Comme nous vous le racontions dans un récent dossier, le 9.3 est l’objet de toutes les convoitises à gauche. Outre son offensive aux municipales de mars prochain, le PS, emmené par Claude Bartolone (l’ancien président du conseil général continue de tirer les ficelles en Seine-Saint-Denis), a procédé à un redécoupage électoral des cantons en vue des élections cantonales de 2015.
Ce projet de redécoupage qui sera soumis demain, jeudi, pour un avis consultatif, au vote des conseillers généraux, a déclenché l’ire des élus du Front de gauche. Ces derniers dénoncent dans un textepublié sur leur site internet une « manœuvre » du PS destinée selon eux à « redessiner une carte des cantons à son avantage ». Ils ont aussi mis en circulation une affichette qui présente Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur (donc en charge des élections), et Claude Bartolone, tous deux en tablier de boucher, une lame à la main, avec une carte du département en guise de pièce de bœuf (à découper).

Cette image n’est pas nouvelle. Elle reprend un vieux photomontage du PCF datant de 1986, représentant, dans la même posture le premier ministre d’alors, Jacques Chirac et son ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua. C’est dire l’état des relations entre communistes et socialistes dans ce département.