Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


lundi 31 décembre 2012

L’alternative à l’austérité, c’est possible !


La Campagne nationale du Front de Gauche:      c’est parti !

Ce document, élaboré dans le cadre de la Coordination Nationale du Front de Gauche, a pour objet de présenter la campagne nationale du Front de Gauche pour une alternative à l’austérité. Il doit servir à mobiliser les assemblées citoyennes, les fronts thématiques… et peut être diffusé par les neuf organisations politiques qui le composent afin que le maximum d’initiatives commence à être préparé.
D’autres documents viendront le compléter. La définition des axes de campagnes et des propositions concrètes que nous voulons porter pour populariser l’alternative à l’austérité est encore en cours d’élaboration.
Le contexte politique général
Notre point de départ, c’est notre opposition à la politique d’austérité que met en œuvre le gouvernement Ayrault : respect des traités européens et ratification du TSCG, soumission à l’objectif de 3% de réduction des déficits publics en 2013, politique de l’offre, de la réduction des dépenses publiques, de la baisse de qu’ils nomment le « coût du travail » à travers le « pacte de compétitivité », refus de nationaliser Mittal. Cette politique satisfait le Medef et place les travailleurs et leurs syndicats en situation difficile. Cette politique sociale-libérale est non seulement injuste mais elle conduit à l’échec, l’austérité nourrissant l’austérité.
Nous ne nous résignons pas à cela, ce n’est pas ce à quoi aspirent les millions d’hommes et de femmes qui se sont mobilisés contre Sarkozy et pour qu’il s’en aille.   Nous voulons faire entendre qu’une autre logique existe à gauche, que d’autres solutions sont possibles, sont crédibles et applicables par un gouvernement décidé à rompre avec le libéralisme et le social libéralisme. Nous voulons partir des questions brûlantes de l’actualité (explosion de la pauvreté, multiplications des plans sociaux…) et montrer qu’il existe des réponses concrètes immédiates et indispensables qui s’inscrivent dans la cohérence d’une autre politique à gauche.
L’alternative à l’austérité se construit à travers notre capacité à faire en sorte que les réponses politiques que nous portons rencontrent un écho grandissant.Il est possible de construire une majorité alternative à même de soutenir les solutions que nous proposons. Mais cela ne se fera pas sans des batailles politiques prolongées combinant mobilisations populaires fortes qui battent en brèche la résignation et le fatalisme et élections. Des étapes en ce sens peuvent être franchies à travers des batailles sur des points particuliers, des mesures précises qui s’imposent comme des nécessités vitales pour l’ensemble de la population.
Le Front de Gauche est à l’initiative, il incarne ainsi l’alternative à gauche. Il s’adresse largement au-delà des composantes du Front de Gauche à toutes celles et tous ceux qui à gauche et/ou dans le mouvement social souhaitent une politique en rupture avec la financiarisation de la société et le productivisme.

Comment engager la campagne ?
Le point de départ de notre campagne du Front de Gauche est d’aller le plus possible à la rencontre et à l’échange avec les salariés, les milieux populaires, les jeunes. Un matériel national du Front de Gauche sera édité pour janvier 2013 (tracts et affiches).
Les formes de cette campagne doivent être multiples. Chaque assemblée citoyenne, chaque espace du Front de Gauche doit déterminer quel est le meilleur moyen de déployer cette campagne, de prendre des initiatives, de toucher et d’impliquer le maximum de personnes. Plusieurs idées existent : meetings, rencontres de quartiers, actions symboliques, marches contre l’austérité, votations citoyennes… Faisons preuve de créativité !
Notre campagne aura aussi un cadre national, à travers un meeting de lancement qui réunira les représentants nationaux du Front de Gauche en janvier 2013. Des meetings régionaux avec des représentants nationaux peuvent être envisagés.
Les différents espaces du Front de Gauche seront aussi associés à cette campagne. Les Fronts thématiques, le Front des luttes, le Front des économistes, le Conseil national du Front de Gauche…etc… seront sollicités dans l’organisation d’initiatives, dans l’élaboration d’argumentaires.
La construction d’ateliers législatifs permettant d’associer largement des forces diverses à gauche et dans le mouvement social pour porter des propositions de loi seront un moyen de concrétiser notre campagne.
Le travail des groupes parlementaires du Front de Gauche, à l’Assemblée Nationale, au Sénat et au Parlement européen sera un point d’appuis pour alimenter les initiatives.
Le site internet du Front de Gauche « Place au peuple », dont l’animation collective va être redéveloppée, permettra de faire connaître largement toutes les initiatives qui sont organisées.
Notre objectif est d’inscrire cette campagne sur plusieurs mois. Nous ne pouvons prévoir à l’avance les rythmes, l’écho que notre campagne rencontrera, ni les questions qui polariseront l’actualité. Il est donc essentiel de faire preuve de réactivité, de saisir les points d’appuis pour développer nos arguments, impulser des initiatives.

La clé de l’implication populaire
La question de l’austérité et des ses conséquences pour les conditions de vie des classes populaires est une question centrale dans la situation politique française. Rien ne sera arraché sans la mobilisation des travailleurs et des milieux populaires, à laquelle le front de gauche veut travailler.
D’autres initiatives des organisations syndicales ou du mouvement social sont prises contre les politiques d’austérité et leurs conséquences. Certaines sont organisées – notamment à travers les collectifs unitaires CAC – avec la participation des organisations membres du Front de Gauche. Nous soutenons les initiatives du mouvement social et du mouvement syndical, dans le respect de l’autonomie de chaque cadre.

Notre pari est qu’il y a une disponibilité aujourd’hui pour porter une autre politique que celle qui satisfait aux exigences du MEDEF et des actionnaires. Le Front de Gauche se veut un outil au service de l’implication populaire. Nous devons donc prendre des initiatives à la hauteur de cette ambition.

Combattre les logiques financières



Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes et au besoin de changement des Français. Adoption du traité budgétaire européen, cadeau de 20 milliards aux grands patrons, augmentation de la TVA, propositions sur la flexibilité… le gouvernement reproduit les recettes libérales qui conduisent d’autres pays européens dans le mur. Ces politiques échouent partout en Europe, elles échoueront de la même manière en France.
Pour sortir de la crise, il faut combattre les logiques financières et s’opposer aux politiques d’austérité qui en découlent.

Le Front de gauche s’engage dans une campagne de plusieurs mois pour lutter contre tout esprit de résignation et démontrer qu’une alternative à gauche est possible.

 Cette campagne s’adresse à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour un changement politique et plus largement à l’écrasante majorité du peuple qui souffre de la crise. Elle doit permettre que leur voix s’exprime avec force face à l’arrogance du MEDEF. Au cours de cette campagne, lors de meetings, d’initiatives publiques diverses, à travers des matériels édités en grand nombre, le Front de Gauche mettra en débat des propositions pour démontrer que ce n’est pas le coût du travail qui est en cause mais celui du capital, que de l’argent, il y en a, pour remettre en cause les privilèges, pour des politiques qui servent l’Humain d’abord. Toutes choses qu’un gouvernement de gauche digne de ce nom devrait mettre en application pour rompre avec les logiques libérales et productivistes.

Le premier acte de cette campagne se déroulera le 23 janvier à Metz,
à deux pas de Florange, lieu symbole où le gouvernement français a abandonné les salarié-e-s et sa sidérurgie dans les griffes de Mittal. Tous les principaux dirigeants des composantes du Front de gauche seront réunis au cours d’un meeting au Palais des Congrès de Metz. Elles et ils y accueilleront notamment une délégation de salarié-e-s du site sidérurgique.

dimanche 30 décembre 2012

Mobilisées contre la galère du RER B


Reportage de France 3 sur l'action du Front de gauche et des comités d'usagers
 de Seine-Saint-Denis.




JT France 3 Action RER B du Front de gauche et... par dm_50ca0392835b8

Changer de cap, c’est maintenant !


 

 Le gouvernement Hollande-Ayrault-Valls voudrait imposer la résignation. Nous nous opposons à cette politique et agissons pour construire une alternative sociale et politique. Ainsi, des résistances se développent en France, constituant des points d’ancrage encourageants.

La mobilisation contre « l’Ayraultport » de Notre-Dame-des-Landes va réussir à mettre en échec le Premier ministre. La lettre rendue publique par des militants du PS de Nantes et de Bretagneest un signe : « Fasse que les excès et les tromperies diffusées par certains de nos grands élus ne sapent pas ce qui reste de confiance des citoyens pour le "personnel politique" ». De même, au sein du PCF, des fédérations et des militants s'opposent à ce projet, soutenu par certains élus à la remorque du PS. Ils dénoncent les contrats « public-privé » qui mettent l'argent public au service des actionnaires de Vinci.



Leur rappel des promesses non honorées par Hollande sonne comme une accusation. Il déclarait, en février 2012 : « Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue. » Il se disait prêt à déposer une proposition de loi obligeant àcéder des unités de production à des repreneurs. « Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder », il faut qu'elle en ait « l’obligation »…« Aujourd'hui, dit leur texte,les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois. » Ils ont besoin de votre aide ! Signez cette pétition et diffusez-la le plus largement possible: http://sauvonsflorange.wesign.it/fr.

Des nationalisations : oui !

Une traînée de poudre : Pétroplus près de Rouen, STX à St Saint-Nazaire et près de six Français sur dix (59%) qui s'y disent favorables. Le Medef en vient à craindre la contagion. Ce vieux débat réapparaît : des nationalisations, comme mesure défensive pour interdire de mettre à la rue des salarié-e-s, pour empêcher la casse d’outils de travail à maintenir en l’état ou à réorienter.

Rappelons que, pour nous, « nationalisation » n’équivaut pas à « étatisation » mais implique maîtrise par les salariés et les usagers. Face au démantèlement accéléré des outils de travail, il est urgent de prendre le contrôle de ces entreprises pour décider de maintenir ou de créer des activités socialement et écologiquement utiles. Il n’y aurait rien à payer aux familles Mittal, Peugeot ou autres, ni à des masses d’actionnaires. Les aides des fonds publics, nationaux, régionaux, voire européens - obtenues grâce à des médiations gouvernementales – font que ces entreprises devraient déjà être propriété publique.

Changer le budget ou le rejeter

Le gouvernement prévoit un cadeau de 20 milliards aux entreprises sous forme de crédit d’impôts sans réelles contreparties. Ce budget comporte toujours une dépense de 48,8 milliards pour payer des intérêts de « dettes » dont nul n’a le droit de connaître ni les raisons ni les bénéficiaires. De l’avis de tous les économistes critiques, cela doit représenter, pour les 2/3 au moins, des bénéfices pour des spéculateurs, exilés fiscaux qui réclament des intérêts pour des emprunts, alors qu’ils ne paient pas d’impôts.

Bien sûr, il y a quelques menus changements : la discussion sur les droits des femmes (une bonne chose si elle se traduit par de vraies mesures) et les réquisitions de logements.

Par contre, le recul sur le mariage pour tous, en dit long sur la faible détermination du gouvernement. C'est pourquoi nous devons développer les mobilisations unitaires pour imposer le droit de vote aux élections municipales et l’abandon de la politique d’expulsions et de discrimination contre les Rroms du ministre Valls.

Nous voulons favoriser une dynamique populaire et un changement de majorité. Que s’affirment et se regroupent toutes les forces qui pensent que la résignation se combat par l’action et qui comprennent que ce pays est bien assez riche pour se passer des profiteurs et de leurs chargés de mission !

Gaz et pétrole de schiste : Ni dans mon jardin, ni dans celui du voisin !

Contrairement à leurs vibrantes prises de position sur ce dossier avant les dernières élections présidentielles, une fois au pouvoir, les socialistes et leurs alliés montrent leur vrai visage. Alors que François Hollande s'est publiquement engagé en septembre dernier à ne pas permettre l’exploitation des gaz et pétrole de schiste au nom de la défense de l'environnement, son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, cité par le Point[1], déclarait hier qu’un accord était en cours de signature avec l’Algérie.
Ce dernier ferait de l’Algérie un laboratoire que la mobilisation citoyenne sans précédent a rendu plus difficile à mettre en place en France : celui des expérimentations d'alternatives à la fracturation hydraulique. Seule technologie actuellement rentable pour exploiter les hydrocarbures de schiste, la fracturation hydraulique est interdite sur le territoire français depuis le 13 juillet 2011.

Au moment où commence le débat sur la transition énergétique convoqué par François Hollande, l’annonce de Laurent Fabius révèle le cynisme de ce pouvoir qui n’a aucun scrupule à contredire par les actes ses discours plaidant en faveur des énergies renouvelables et de la préservation de l’environnement. En effet, quelle que soit la technique utilisée pour libérer les minuscules concentrations de gaz ou de pétrole, la roche-mère doit être fracturée et les fissures gardées ouvertes, à l’aide de particules injectées par un liquide porteur. Les risques de remontée à la surface des contaminants naturellement présents dans la roche (métaux lourds, arsenic, éléments radioactifs, etc.) restent donc inchangés. De même, ni la fracturation au méthane, ni la fracturation pneumatique, ni la facturation par arc électrique, ni la fracturation au CO2, techniques extrêmement complexes en soi, ne permettront d’éviter les fuites de méthane et n’inverseront la tendance à l’aggravation de l’effet de serre. Loin de renoncer à la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, le gouvernement persiste dans le modèle productiviste et extractiviste, obsolète et mortifère pour la planète.
Enfin, la déclaration de Laurent Fabius est aussi un signal clair quant à la vraie nature de la politique étrangère de l’Etat socialiste. Ainsi, pendant que, devant les projecteurs, le Président avoue la responsabilité de l’ancienne métropole d’avoir instauré en Algérie un système colonial «profondément injuste et brutal»[2], dans la réalité, la France considère toujours ses ex-colonies comme des laboratoires pour les sales besognes impossibles à mener sur le territoire national[3].
Les Algériens peuvent remercier les dirigeants français et algériens qui s’entendent sans vergogne pour envisager ces projets au mépris de leur avenir. Mais nous considérons que leur avenir est aussi le nôtre. Les collectifs citoyens français en lutte contre l’exploitation et l’exploration des gaz et pétrole de schiste se joignent aux Algériens et à tous les Maghrébins pour dénoncer haut et fort cet accord et se déclarer solidaires avec la déclaration d’Oujda[4].

Ni ici, ni ailleurs - ni chez vous ni chez nous !

Ni aujourd’hui, ni demain !

NON, c’est NON, quelle que soit la technique !

Paris, 21 décembre 2012
Premiers signataires: Collectif citoyen Ile-de-France « Non au gaz et pétrole de schiste », Collectif Carmen (02), Collectif ALDEAH, Collectif Briard (77), Collectif Non au pétrole de schiste Bocage gâtinais (77), Collectif pays fertois (77), Collectif 92, Quartiers en transition, Collectif Rochecolombe contre le gaz de schiste (07), Collectif Causse Méjean « Gaz de Schiste NON ! » (48), Les Collectifs Isérois (38), Collectif Citoyen du Narbonnais (11), Collectif Stop au Gaz de schiste 69, Collectif Roynac (26), Collectif Barjac (30), Collectif Auzonnet, Cèze et Ganière (30), Collectif viganais contre le gaz de schiste (30), Collectif Bastagaz Alès (30), Collectif Gardonnenque (30), Collectif Hautes-Cévennes du Gard (30), Collectif Stop gaz de schiste Anduze (30), Collectif Cigalois (saint-Hippolyte-du-Fort Gard, 30), Collectif Vigilance Hautes Cévennes (30), Collectif Orb-Jaur (34), Collectif Sète (34), Inter-collectif 22 septembre sud. Toutes les signatures sur www.aldeah.org
[3] Entre 1960 et 1966, l’Algérie est le terrain d’essais nucléaires français

Qui rassemblons nous ? Notre Projet


La politique ne peut rester une affaire de spécialistes et doit devenir l'exercice plein pour chacun-e de sa citoyenneté. Oui, il faut soumettre en permanence tout mandat à l'approbation citoyenne. Et l'action des élu-e-s doit être dans un prolongement des mobilisations et un moyen de dialogue permanent avec celles-ci au sein des institutions.
Convergence, rencontre, pratiques mises en commun, en regroupant la pluralité des cultures et parcours politiques anticapitalistes, la Fédération veut être un outil dans la lutte pour la transformation émancipatrice et écologiste, et à cette fin un instrument pour le rassemblement de toute la gauche de gauche dans sa diversité.
Riche de ses différences, ouverte à tous ceux et celles qui veulent partager ce projet, elle regroupe des citoyen-ne-s, des militant-e-s membres ou non de structures politiques, et des groupes et courants : Les Alternatifs, les Communistes unitaires (ACU), la Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), les AlterEkolos, Ecologie Solidaire, Alternative, Démocratie, Socialisme (ADS), le Mai, Utopia, et différents groupes locaux.