Le gouvernement
Hollande-Ayrault-Valls voudrait imposer la résignation. Nous nous opposons à
cette politique et agissons pour construire une alternative sociale et
politique. Ainsi, des résistances se développent en France, constituant des
points d’ancrage encourageants.
La mobilisation contre « l’Ayraultport » de
Notre-Dame-des-Landes va réussir à mettre en échec le Premier ministre. La lettre
rendue publique par des militants du PS de Nantes et de Bretagneest un signe : « Fasse que les excès et les tromperies
diffusées par certains de nos grands élus ne sapent pas ce qui reste de confiance
des citoyens pour le "personnel politique" ». De même, au sein du PCF, des
fédérations et des militants s'opposent à ce projet, soutenu par certains élus
à la remorque du PS. Ils dénoncent les contrats « public-privé » qui
mettent l'argent public au service des actionnaires de Vinci.
Leur rappel des promesses non honorées par Hollande sonne comme
une accusation. Il déclarait, en février
2012 : « Je viens devant vous
prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation
d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle
n'aurait pas été tenue. » Il se disait
prêt à déposer une proposition de loi obligeant àcéder des unités de
production à des repreneurs. « Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de
production et ne veut pas non plus la céder », il faut qu'elle en ait « l’obligation »…« Aujourd'hui, dit leur texte,les salariés et leurs familles attendent la
nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois. » Ils ont
besoin de votre aide ! Signez cette pétition et diffusez-la le plus largement possible: http://sauvonsflorange.wesign.it/fr.
Des nationalisations :
oui !
Une traînée de poudre : Pétroplus près de Rouen, STX à St Saint-Nazaire et près de
six Français sur dix (59%) qui s'y disent favorables. Le Medef en vient à craindre la contagion. Ce
vieux débat réapparaît : des nationalisations, comme mesure défensive pour
interdire de mettre à la rue des salarié-e-s, pour empêcher la casse d’outils
de travail à maintenir en l’état ou à réorienter.
Rappelons que, pour
nous, « nationalisation » n’équivaut pas à « étatisation »
mais implique maîtrise par les salariés et
les usagers. Face au démantèlement accéléré des outils de travail, il est
urgent de prendre le contrôle de ces entreprises pour décider de maintenir ou
de créer des activités socialement et écologiquement utiles. Il n’y aurait rien
à payer aux familles Mittal, Peugeot ou autres, ni à des masses d’actionnaires.
Les aides des fonds publics, nationaux, régionaux, voire européens - obtenues
grâce à des médiations gouvernementales – font que ces entreprises devraient
déjà être propriété publique.
Changer le budget ou le rejeter
Le gouvernement
prévoit un cadeau de 20 milliards aux entreprises sous forme de crédit d’impôts
sans réelles contreparties. Ce budget comporte toujours une dépense de 48,8
milliards pour payer des intérêts de « dettes » dont nul n’a le droit
de connaître ni les raisons ni les bénéficiaires. De l’avis de tous les
économistes critiques, cela doit représenter, pour les 2/3 au moins, des
bénéfices pour des spéculateurs, exilés fiscaux qui réclament des intérêts pour
des emprunts, alors qu’ils ne paient pas d’impôts.
Bien sûr, il y a
quelques menus changements : la discussion sur les droits des femmes (une
bonne chose si elle se traduit par de vraies mesures) et les réquisitions de
logements.
Par contre, le recul
sur le mariage pour tous, en dit long sur la faible détermination du
gouvernement. C'est pourquoi nous devons développer les mobilisations unitaires
pour imposer le droit de vote aux élections municipales et l’abandon de la
politique d’expulsions et de discrimination contre les Rroms du ministre Valls.
Nous voulons
favoriser une dynamique populaire et un changement de majorité. Que s’affirment
et se regroupent toutes les forces qui pensent que la résignation se combat par
l’action et qui comprennent que ce pays est bien assez riche pour se passer des
profiteurs et de leurs chargés de mission !
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