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mardi 21 janvier 2014

Municipales : la guerre des gauches aura bien lieu dans le "9-3"

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Redoutée par la Place du Colonel Fabien, la lutte fratricide entre PS et PCF aura bien lieu en Seine-Saint-Denis. Preuve que le sujet est brûlant, le PS a attendu le dernier moment pour dévoiler ses listes définitives. Ce n’est que lors du bureau national de mercredi dernier qu’ont été entérinées les listes, soit deux mois seulement avant le premier tour des municipales.

Le PS présentera des listes contre le PCF dans 23 villes sur les 40 du département. Surtout, alors que le « 9-3 » compte 11 municipalités communistes, le PS partira contre des maires PCF sortants dans plusieurs d’entre elles : à Saint-Denis, à Bagnolet, à Villetaneuse... Montreuil emporte la palme de la division : au moins cinq listes de gauche s’affronteront au premier tour. Cette compétition, que le retrait de la maire EELV Dominique Voynet rend incertaine, s’annonce sans pitié, notamment entre le socialiste Razzy Hammadi et l’ex-maire Jean-Pierre Brard, qui n’a plus le soutien du PCF ; celui-ci a investi Patrice Bessac, un jeune conseiller régional qui conduit la liste officielle du Front de gauche.
De toutes, la bataille la plus observée sera sans nul doute celle de Saint-Denis, plus grande ville communiste d’Europe, convoitée par le jeune député Mathieu Hanotin. Le protégé de Claude Bartolone (que d’aucuns surnomment « le parrain » du 9-3) est si pressé d’en découdre qu’il était entré en campagne contre le communiste Didier Paillard dès le mois d’août, devançant l’investiture officielle de son parti.

On regardera aussi de près la ville de Saint-Ouen, où la maire Front de gauche, Jacqueline Rouillon, affrontera un autre jeune socialiste, Karim Bouamrane, lui aussi envoyé au feu par « Don Bartolone ». Avec, en troisième position sur cette liste PS-EELV-PRG, le président du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux, qui compte ainsi reprendre pied dans une ville du département après avoir perdu la mairie d’Epinay-sur-Seine en 2001 face à un candidat de droite. A Bagnolet, le scénario est encore plus complexe : le jeune « Barto boy » Tony Di Martino (PS), qui s’était maintenu en 2008 au second tour contre le PCF, défie à nouveau le sortant communiste Marc Everbecq contre lequel le PCF présente une liste Front de gauche, conduite par Laurent Jamet, premier adjoint.

Exception à La Courneuve. Gilles Poux, maire sortant Front de gauche, bénéficie du désistement du socialiste Stéphane Troussel. Loin d’être "communistophile", celui qui a pris la tête du conseil général de Seine-Saint-Denis, après le départ de son mentor pour le perchoir de l’Assemblée, aurait été fragilisé par une défaite.

Lire > L’OPA du PS sur la banlieue rouge

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