Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


lundi 25 novembre 2013

Sur le Le blog de René Durand

« Ensemble », pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire


Affichette directionelle à la Bourse du travail

Samedi 23 et dimanche 24 novembre, se tenaient à la bourse du travail de Saint-Denis les assises d’« Ensemble, pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire ». C’était la naissance d’une nouvelle force politique alternative, à gauche de la gauche, comme il est coutume de la nommer.

Création du nouveau comité RERB Nord et assemblée générale 29 novembre



Bonsoir

 Après La manifestation d'usagers le 7 juin dernier à Aulnay , après de longs mois de préparation et de discussions,  un bureau provisoire s'est réuni  le 18 octobre dernier pour officialiser la création d'un nouveau comité d'usagers élargi avec un conseil d'administration et des représentants des gares d'Aulnay, Sevran, Drancy et Blanc-Mesnil,  Mitry-Claye et Roissy, Villepinte.
Loin d'être une poignée de mécontents comme aimeraient s'en persuader certains, nos forces rassemblées comptent bien peser sur les décisions à prendre avec plus d'efficacité et d'ouverture.
Le comité ne représentera que des usagers et sera totalement indépendant.

La date d'une assemblée générale pour les élections et le recueil d'adhésions a été fixée au 29 novembre à Aulnay sous bois (invitation ci-jointe).
La manifestation sera suivie d'un pot amical.
(Aulnay a été choisi car c'est là que nous avons obtenu rapidement une salle, et c'est un noeud central sur le RER B nord, pratiquement tous les usagers passent par Aulnay.)

Nous avons déjà quelques promesses et réponses mais il faut continuer à agir, avec une large représentation  d'usagers.

Merci de nous soutenir par votre présence ou vos témoignages et passez le message le plus largement possible, ou en renvoyant le bulletin d'adhésion que je rejoins à ce message.

A vendredi !
Pour le bureau provisoire
Catherine Laussucq

Merci de noter la nouvelle adresse de votre comité d'usagers  comitererbnord@gmail.com
 Et témoignez aussi sur facebook  www.facebook.com/ComiteDesUsagersDuRERBNord.


samedi 16 novembre 2013

Manif du 1er décembre à Paris

L'horaire et le lieu de départ de la marche sont désormais connus : rendez-vous à 13h30, place d'Italie à Paris. Nous marcherons ensuite en direction de Bercy pour exiger une révolution fiscale et l'abandon de la hausse de la TVA au 1er janvier 2014, qui coûtera 100 euros par an à chaque Français.

Continuez à faire circuler cet événement autour de vous !


mardi 12 novembre 2013

Communiqué : le Front de Gauche appelle à une marche le 1er décembre


Contre l’injustice fiscale et sociale, le Front de Gauche appelle à une grande marche le dimanche 1er décembre à Paris pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA. Cette marche se dirigera vers le « portique » de Bercy, symbole de la politique du gouvernement Ayrault plus favorable au Medef et à la finance qu’aux salariés et à la grande masse de la population.
Cette manifestation aura lieu au moment du vote du budget d’austérité auquel nous nous opposons. Cette politique continue à entraîner le pays dans la stagnation économique, elle amène toujours plus de chômage et de licenciements. Après Sarkozy, elle aggrave l’injustice fiscale en augmentant les impôts pour la grande majorité de la population tout en multipliant les cadeaux au patronat et en continuant la destruction des services publics et de la protection sociale. C’est inacceptable et cela bafoue le principe républicain d’un impôt juste. La hausse de la TVA prévue le 1er janvier en est l’exemple le plus scandaleux puisque prévue pour pallier une partie des 20 MDS d’Euros accordés au patronat sans aucune conditionnalité. C’est pourquoi nous exigeons son annulation immédiate.
La colère populaire contre les conséquences de l’austérité est juste et légitime. La droite, le Medef, l’extrême droite essaient aujourd’hui de la dévoyer. Leurs objectifs n’ont rien à voir avec les intérêts du peuple : il ne faut pas les laisser faire.
C’est pourquoi le Front de gauche conçoit cette initiative comme la plus ouverte possible. Il appelle en conséquence tous ceux et celles, organisations et personnalités, qui refusent cette politique socialement et écologiquement désastreuse à prendre des initiatives localement et à faire de cette marche la leur. Nous sommes donc disponibles à la préparer ensemble.
Il est temps pour ceux qui ont voulu la défaite de Nicolas Sarkozy et enragent de voir sa politique continuer à être appliquée, de se mobiliser le plus largement possible dans l’unité.



Déclaration de Myriam Martin, porte-parole de la GA. 
Ayrault ça suffit ! Manifestons pour une révolution fiscale, contre l'austérité et les licenciements. 
Alors que la crise politique s'accentue, que le gouvernement cède à toutes les exigences du Medef et que la colère sociale s'accentue, comme on l'a vu en Bretagne ces derniers jours, la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, répond favorablement à la proposition de J. L. Mélenchon de marche pour une révolution fiscale, contre la hausse de la TVA programmée pour le 1er décembre prochain.
Cette hausse de la TVA est destinée à financer les cadeaux fiscaux envers le patronat au titre de la la compétitivité : 20 milliards d'euros en tout dont 10 milliards en 2014 alors que les ménages paieront 11 milliards d'impôts en plus.
C'est inacceptable !
Il faut que l'initiative proposée, unitaire, soit la plus large possible.
Cette marche doit être le moment de s'opposer à la fois à l'austérité et aux licenciements, aux suppressions de postes, aux fermetures d'entreprises dont les annonces se multiplient et pas seulement en Bretagne : Goodyear, La Redoute, Fagor-Brandt, le service public de radio et télévision pour ne citer que celles qui ont vu les salariéEs manifester le 7 novembre. L'Etat doit s'engager à maintenir l'emploi. Il faut interdire les licenciements dans entreprises qui font des bénéfices, versent des dividendes à ses actionnaires.
D'autre part, la suspension de l'écotaxe ne saurait faire oublier l'écologie : c'est à l'industrie polluante, aux grosses exploitations agricoles polluantes, aux entreprises de transport routier de payer la facture, pas aux usagers : les pollueurs doivent être les payeurs ! Il faut que les subventions agricoles européennes cessent de financer une agriculture productiviste qui saccage la terre, l'eau et l'alimentation.
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Besoin d'espoir, c'est ce que je ressent dans toutes mes rencontres et discussions de ce weekend, le moral est au plus bas, c'est mon cas aussi. Faut dire qu'entre la gouvernance , si on peut parler de gouvernance, libérale de la "gauche" au pouvoir et les discours de Coppé, on peut broyer du noir.Noir, c'est noir dit la chanson, mais là, on est dans la vraie vie et le noir peut draper l’extrême droite. Une seule solution la révolution, disions nous les lycéens de 1968 en occupant nos lycées. On nous dit que la France gronde, mais elle gronde ou et pourquoi?Et si, on redonnait du sens à la contestation, avec, comme le propose JL Mélenchon, une marche pour une révolution fiscale, là, on aurait des bonnets phrygiens, ceux de la révolution.
Marie George Buffet
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Sur France Inter, Pierre Laurent vient d'appeler à participer à la marche pour la Révolution fiscale du 1er décembre à Paris ! A bas la hausse de la TVA ! A bas les privilèges fiscaux ! Continuons à nous inscrire et à inviter nos amis à l'évènement officiel de cette marche !
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"C’est en ce sens que Gauche unitaire accueille très positivement la proposition de Jean-Luc Mélenchon et du Parti de gauche visant à organiser un grand rendez-vous national, le 1er décembre, contre l’injustice fiscale et pour l’annulation des hausses de TVA."
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"Il ne faut pas laisser la rue à ceux qui instrumentalisent une colère légitime", a dit André Chassaigne en appelant à manifester le 1er décembre "pour une fiscalité" juste et contre l'augmentation de la TVA prévue au budget 2014. Avec "un peuple qui se sent trompé", "il faut reprendre la main et donner du sens" à la politique et "que la France sorte de la spirale +austéritaire+ portée par Bruxelles", selon le député communiste du Puy-de-Dôme. Il demande "une véritable réforme fiscale", qui "donne du sens à l'impôt" et le rende "équitable", ainsi que "l'arrêt des licenciements". Selon le chef de file des députés FG, "un remaniement ministériel ne changera rien de fondamental s'il n'y a pas le choix de nouvelles orientations politiques".

Le secteur privé prend le contrôle sur la COP19 et le climat

A l'occasion de la nouvelle conférence internationale sur le climat de Varsovie (Pologne - COP19 - 11-22 novembre), près de 140 organisations et réseaux du monde entier, dont près de trente français, publient une déclaration intitulée "Le secteur privé prend le contrôle sur la COP19 et le climat". Extension des marchés carbone défaillants et dangereux, plus de pouvoirs et de profits pour les pollueurs et lobbies de l'énergie fossile, moins de régulations contraignantes et à la hauteur des enjeux, tel semble être l'unique réponse de l'Union européenne et des pollueurs alors que la crise climatique s'accélère au détriment de la survie des populations et des écosystèmes.

lundi 11 novembre 2013

Marie George Buffet appelle à soutenir la marche du 1er Décembre pour la "révolution fiscale"



"Besoin d'espoir, c'est ce que je ressent dans toutes mes rencontres et discussions de ce weekend, le moral est au plus bas, c'est mon cas aussi. Faut dire qu'entre la gouvernance , si on peut parler de gouvernance, libérale de la "gauche" au pouvoir et les discours de Coppé, on peut broyer du noir.Noir, c'est noir dit la chanson, mais là, on est dans la vraie vie et le noir peut draper l’extrême droite. Une seule solution la révolution, disions nous les lycéens de 1968 en occupant nos lycées. On nous dit que la France gronde, mais elle gronde ou et pourquoi?Et si, on redonnait du sens à la contestation, avec, comme le propose JL Mélenchon, une marche pour une révolution fiscale, là, on aurait des bonnets phrygiens, ceux de la révolution.1er decembre

dimanche 10 novembre 2013

Sur le blog de René Durand

42 : Le libéralisme a-t-il inventé son école ?


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Rien ne me prédisposait à écrire un article sur cette surprenante école. Et puis un jour, en juillet je crois, je suis tombé sur le courriel d’une relation informatique qui annonçait la réussite de son fils au test de la « piscine » et qu’il allait donc intégrer cette nouvelle école « 42 ». J’étais intrigué. Je me précipitai sur le blog avec lequel il faisait lien (voir ci-dessous : « Les chroniques d’une noyée ») et le lus immédiatement. C’est comme cela que je découvris le sujet d’un prochain article sur mon blog : il fallait que j’en parle...

samedi 9 novembre 2013

A Carcassonne une superbe affiche, comme nous aurions voulu voir dans toutes les villes de France…


Carcassonne : le Front de gauche, EELV et Convergence communiste s'unissent pour les municipales

La liste "Carcassonne la citoyenne" réunit de nombreux partis de gauche.
La liste "Carcassonne la citoyenne" réunit de nombreux partis de gauche. PHOTO/CLAUDE BOYER

Les composantes de la gauche locale, hors Parti socialiste ont décidé de s'unir en vue des  municipales de mars 2014.

Europe Ecologie - Les Verts, Le Front de Gauche (Les Alternatifs, la Fédération pour une alternative sociale et écologique, la Gauche anticapitaliste, le Parti communiste français, le Parti de gauche et des apartidaires) et l'association Convergence communiste 11 présentent une liste commune intitulée "Carcassonne la citoyenne, pour une ville dynamique solidaire, écologique et démocratique" aux élections de mars prochain.
Si la tête de liste, sa composition et le programme ne sont pas encore définis, ses représentants ont dévoilé ce vendredi leurs orientations : "Plus de démocratie, en donnant la parole au peuple ; développement des services publics (comme la construction d'un centre de santé) en allant vers la gratuité (notamment dans les transports), prise en compte de l'exigence écologique, nouvelle politique culturelle...". Autant de thèmes qui feront l'objet de prochains débats afin de formuler des propositions. 
Redonner du pouvoir aux habitants
Les tenants de cette liste ne sont pas tendres avec le maire J.-C. Pérez. Ils lui reprochent de ne pas en avoir fait assez sur le logement social, la démocratie participative, les transports (promesse de la gratuité non tenue, pistes cyclables), l'économie... Ils attaquent également le député Pérez qui "à l'assemblée, soutient la politique d'austérité du gouvernement".
Carcassonne la citoyenne, "seule Gauche authentique, face au PS qui, au pouvoir, fait la même politique que la droite", veut "redonner du pouvoir aux habitants et leur redonner le goût du politique".

vendredi 8 novembre 2013

Tribune libre de Gérard Mordillat dans l'Humanité d'hier.


Faut-il faire le distinguo entre socialistes au gouvernement et dans les municipalités ?
La gauche de droite est au pouvoir, par Gérard Mordillat
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste (dernier film : Le grand retournement, à voir
absolument).
C’est une constatation cruelle mais c’est une constatation
nécessaire : il y a désormais en France deux partis de droite.
Un parti à tendance néofasciste, l’UMP à la sauce FN, et un
parti néolibéral qui ne porte plus le nom de socialiste que
par paresse.

Marche pour la Révolution Fiscale



            "Je propose une marche pour la révolution fiscale le 1er décembre prochain à Paris" - Jean-Luc Mélenchon



- Plus de détails arriveront très rapidement ici sur cet évènement (heure, lieu, vidéos, images, etc.). N'hésitez pas d'ores et déjà à vous inscrire et à inviter vos ami-e-s afin de soutenir cette initiative !


"J'appelle à une marche pour la révolution...

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a appelé vendredi à une "marche pour une révolution fiscale" début décembre, pour protester notamment contre la hausse programmée de la TVA.

Sur RTL, l'eurodéputé a assuré que la crise qui se développe "n'est pas un problème breton", "il faut le régler à l'échelle du pays. Donc je pense qu'il faut prendre l'initiative d'une marche pour la révolution fiscale".

"Il faut que nous disions : ça ne peut pas durer comme ça", a insisté l'ex-candidat à l'Elysée.

Il vise particulièrement la hausse de TVA prévue au 1er janvier 2014 (relèvement de 7 à 10%).

jeudi 7 novembre 2013

Interpellons les député-e-s pour qu’ils votent non à cette réforme des retraites !


La réforme des retraites avait été adoptée à une courte majorité lors de son premier passage à l’Assemblée nationale. Le 5 novembre, le Sénat l’a rejetée à l’unanimité. Elle reviendra donc à l’Assemblée les 19 et 20 novembre.
Le rejet de la réforme est possible : il suffirait que ceux qui se sont abstenus en première lecture votent contre cette loi pour qu’elle soit rejetée faute de majorité. Bien sûr le gouvernement pourrait utiliser le 49-3 mais le caractère illégitime de cette contre-réforme en serait renforcé. Ce serait un encouragement à continuer pour le droit à la retraite et la défense de tous les droits sociaux.
Assurons-nous que les députés votent contre cette réforme inique ! Vous pouvez interpeller les députés de votre circonscription à cet effet sur la page suivante : 


N’hésitez pas à le faire circuler largement autour de vous et dans vos réseaux !

Bien à tous,

15 NOVEMBRE : 15 ANS D'ATTAC

À l'occasion de ses 15 ans, Attac, l'association altermondialiste, vous donne rendez-vous au Cabaret sauvage pour une soirée exceptionnelle. L'humoriste Christophe Alévêque ouvrira cette rencontre de son point de vue décalé sur l'actualité. Ensuite, la fête battra son plein avec un concert qui réunira HK & Les Deserteurs, ou la rencontre des musiques populaires de France et d'Algérie, Emel Mathlouthi, chanteuse tunisienne au style envoûtant, parfois lyrique, parfois plus rock, et Fantazio, entre jazz et chansons, punk rock et musique expérimentale.

De nombreuses personnalités participeront à cette soirée : les quatre porte-parole d'Attac, Verveine Angeli, Geneviève Azam, Thomas Coutrot et Dominique Plihon, ainsi que Susan George (présidente d'honneur d'Attac),  Annick Coupé (porte-parole de l'Union syndicale Solidaires), Bernadette Groison (secrétaire générale FSU), Edwy Plenel (Mediapart), Denis Sieffert (Politis), Pierre Tartakowsky (président de la LDH) Txetx Etcheverry (Bizi!), etc.
Lieu: 

Cabaret sauvage
Vendredi 15 Novembre 2013 - 18:00 - 23:30

mardi 5 novembre 2013

Monique Pinçon-Charlot : « La violence des riches atteint les gens au plus profond de leur esprit et de leur corps »

Par http://www.bastamag.net
Qui sont les riches aujourd’hui ? Quel impact ont-ils sur la société française ? Pour la sociologue Monique Pinçon-Charlot, les riches font subir au reste de la société une violence inouïe. Une violence banalisée grâce à un renversement du langage : les riches seraient des victimes, menacées par l’avidité du peuple. Elle dénonce un processus de déshumanisation, une logique de prédation, une caste qui casse le reste de la société. Et invite à organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants que leur pouvoir n’est pas éternel.
Basta ! : Qu’est-ce qu’un riche, en France, aujourd’hui ?
Monique Pinçon-Charlot [1] : Près de 10 millions de Français vivent aujourd’hui en-dessous du seuil de pauvreté. Celui-ci est défini très précisément. Mais il n’existe pas de « seuil de richesse ». C’est très relatif, chacun peut trouver que son voisin est riche. Et pour être dans les 10 % les plus riches en France, il suffit que dans un couple chacun gagne 3000 euros.
Nous nous sommes intéressés aux plus riches parmi les riches. Sociologiquement, le terme « riche » est un amalgame. Il mélange des milieux très différents, et regroupe ceux qui sont au top de tous les univers économiques et sociaux : grands patrons, financiers, hommes politiques, propriétaires de journaux, gens de lettres... Mais nous utilisons délibérément ce terme. Car malgré son hétérogénéité, ces « riches » sont une « classe », mobilisée pour la défense de ses intérêts. Et nous voulons aujourd’hui contribuer à créer une contre-offensive dans cette guerre des classes que mènent les riches et qu’ils veulent gagner.
Pourquoi est-il si difficile de définir cette classe ?
La richesse est multidimensionnelle. Bourdieu parlait très justement de capital – capital économique, culturel, symbolique –, c’est ce qui donne du pouvoir sur les autres. A côté de la richesse économique, il y a la richesse culturelle : c’est le monde des musées, des ventes aux enchères, des collectionneurs, des premières d’opéra... Jean-Jacques Aillagon, président du comité des Arts décoratifs, vient d’être remplacé par un associé-gérant de la banque Lazard. Dans l’association des amis de l’Opéra, on retrouve Maryvonne Pinault (épouse de François Pinault, 6ème fortune de France), Ernest-Antoine Seillière (ancien président du Medef, 37ème fortune de France avec sa famille) [2]...
A cela s’ajoute la richesse sociale, le « portefeuille » de relations sociales que l’on peut mobiliser. C’est ce qui se passe dans les cercles, les clubs, les rallyes pour les jeunes. Cette sociabilité mondaine est une sociabilité de tous les instants : déjeuners, cocktails, vernissages, premières d’opéra. C’est un véritable travail social, qui explique la solidarité de classe. La quatrième forme est la richesse symbolique, qui vient symboliser toutes les autres. Cela peut être le patronyme familial : si vous vous appelez Rothschild, vous n’avez pas besoin d’en dire davantage... Cela peut être aussi votre château classé monument historique, ou votre élégance de classe.
Il existe aussi une grande disparité entre les très riches...
Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, est en tête du palmarès des grandes fortunes professionnelles de France, publié chaque année par la revueChallenges. Il possède 370 fois la fortune du 500ème de ce classement. Et le 501ème est encore très riche ! Comparez : le Smic à 1120 euros, le revenu médian à 1600 euros, les bons salaires autour de 3000 euros, et même si on inclut les salaires allant jusque 10 000 euros, on est toujours dans un rapport de 1 à 10 entre ces bas et hauts salaires. Par comparaison, la fortune des plus riches est un puits sans fond, un iceberg dont on ne peut pas imaginer l’étendue.
Malgré l’hétérogénéité de cette classe sociale, les « riches » forment, selon vous, un cercle très restreint.
On trouve partout les mêmes personnes dans une consanguinité tout à fait extraordinaire. Le CAC 40 est plus qu’un indice boursier, c’est un espace social. Seules 445 personnes font partie des conseils d’administration des entreprises du CAC 40. Et 98 d’entre eux détiennent au total 43 % des droits de vote [3] ! Dans le conseil d’administration de GDF Suez, dont l’État français possède 36 % du capital, il y a des représentants des salariés. Ceux-ci peuvent être présents dans divers comités ou commissions, sauf dans le comité des rémunérations. Cela leur est interdit. Qui décide des rémunérations de Gérard Mestrallet, le PDG ? Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, notamment. C’est l’entre-soi oligarchique.
Cela semble si éloigné qu’on peut avoir l’impression de riches vivant dans un monde parallèle, sans impact sur notre vie quotidienne. Vous parlez à propos des riches de « vrais casseurs ». Quel impact ont-ils sur nos vies ?
Avec la financiarisation de l’économie, les entreprises sont devenues des marchandises qui peuvent se vendre, s’acheter, avec des actionnaires qui exigent toujours plus de dividendes. Selon l’Insee, les entreprises industrielles (non financières) ont versé 196 milliards d’euros de dividendes en 2007 contre 40 milliards en 1993. Vous imaginez à quel niveau nous devons être sept ans plus tard ! Notre livre s’ouvre sur une région particulièrement fracassée des Ardennes, avec l’histoire d’une entreprise de métallurgie, qui était le numéro un mondial des pôles d’alternateur pour automobiles (les usines Thomé-Génot). Une petite entreprise familiale avec 400 salariés, à qui les banques ont arrêté de prêter de l’argent, du jour au lendemain, et demandé des remboursements, parce que cette PME refusait de s’ouvrir à des fonds d’investissement. L’entreprise a été placée en redressement judiciaire. Un fonds de pension l’a récupéré pour un euro symbolique, et, en deux ans, a pillé tous les savoir-faire, tous les actifs immobiliers, puis fermé le site. 400 ouvriers se sont retrouvés au chômage. C’est un exemple parmi tant d’autres ! Si vous vous promenez dans les Ardennes aujourd’hui, c’est un décor de mort. Il n’y a que des friches industrielles, qui disent chaque jour aux ouvriers : « Vous êtes hors-jeu, vous n’êtes plus rien. On ne va même pas prendre la peine de démolir vos usines, pour faire des parcs de loisirs pour vos enfants, ou pour planter des arbres, pour que vous ayez une fin de vie heureuse. Vous allez crever. »
Comment s’exerce aujourd’hui ce que vous nommez « la violence des riches » ?
C’est une violence inouïe. Qui brise des vies, qui atteint les gens au plus profond de leur corps, de leur estime, de leur fierté du travail. Être premier dans les pôles d’alternateur pour automobiles, c’est faire un travail de précision, c’est participer à la construction des TGV, à l’une des fiertés françaises. Casser cela est une violence objective, qui n’est ni sournoise ni cachée, mais qui n’est pas relayée comme telle par les politiques, par les médias, par ces chiens de garde qui instillent le néolibéralisme dans les cerveaux des Français. Pour que ceux-ci acceptent que les intérêts spécifiques des oligarques, des dominants, des riches, deviennent l’intérêt général.
Comment cette violence objective se transforme-t-elle en assujettissement ?
C’est une forme d’esclavage dans la liberté. Chacun est persuadé qu’il est libre d’organiser son destin, d’acheter tel téléphone portable, d’emprunter à la banque pendant 30 ans pour s’acheter un petit appartement, de regarder n’importe quelle émission stupide à la télévision. Nous essayons de montrer à quel système totalitaire cette violence aboutit. Un système totalitaire qui n’apparaît pas comme tel, qui se renouvelle chaque jour sous le masque de la démocratie et des droits de l’homme. Il est extraordinaire que cette classe, notamment les spéculateurs, ait réussi à faire passer la crise financière de 2008 – une crise financière à l’état pur – pour une crise globale. Leur crise, est devenue la crise. Ce n’est pas une crise, mais une phase de la guerre des classes sans merci qui est menée actuellement par les riches. Et ils demandent au peuple français, par l’intermédiaire de la gauche libérale, de payer. Et quand on dit aux gens : « Ce n’est quand même pas à nous de payer ! », ils répondent : « Ah, mais c’est la crise »...
Pourquoi et comment les classes populaires ont-elles intégré cette domination ?
C’est une domination dans les têtes : les gens sont travaillés en profondeur dans leurs représentations du monde. Cela rend le changement difficile, parce qu’on se construit en intériorisant le social. Ce que vous êtes, ce que je suis, est le résultat de multiples intériorisations, qui fait que je sais que j’occupe cette place-là dans la société. Cette intériorisation entraîne une servitude involontaire, aggravée par la phase que nous vivons. Avec le néolibéralisme, une manipulation des esprits, des cerveaux, se met en place via la publicité, via les médias, dont les plus importants appartiennent tous à des patrons du CAC 40.
Sommes-nous prêts à tout accepter ? Jusqu’où peut aller cette domination ?
Dans une chocolaterie qu’il possède en Italie, le groupe Nestlé a proposé aux salariés de plus de cinquante ans de diminuer leur temps de travail [4], en échange de l’embauche d’un de leurs enfants dans cette même entreprise. C’est une position perverse, cruelle. Une incarnation de ce management néolibéral, qui est basé sur le harcèlement, la culpabilisation, la destruction. Notre livre est un cri d’alerte face à ce processus de déshumanisation. On imagine souvent que l’humanité est intemporelle, éternelle. Mais on ne pense pas à la manipulation des cerveaux, à la corruption du langage qui peut corrompre profondément la pensée. Le gouvernement français pratique la novlangue : « flexi-sécurité » pour ne pas parler de précarisation, « partenaires sociaux » au lieu de syndicats ouvriers et patronat, « solidarité conflictuelle ». Le pouvoir socialiste pratique systématiquement une pensée de type oxymorique, qui empêche de penser. Qui nous bloque.
Les riches entretiennent une fiction de « surhommes » sans qui il n’y aurait pas travail en France, estimez-vous. Menacer les riches signifie-t-il menacer l’emploi ?
Cette menace est complètement fallacieuse. Dans la guerre des classes, il y a une guerre psychologique, dont fait partie ce chantage. Mais que les riches s’en aillent ! Ils ne partiront pas avec les bâtiments, les entreprises, les autoroutes, les aéroports... Quand ils disent que l’argent partira avec eux, c’est pareil. L’argent est déjà parti : il est dans les paradis fiscaux ! Cette fiction des surhommes fonctionne à cause de cet assujettissement, totalitaire. Quand on voit le niveau des journaux télévisés, comme celui de David Pujadas, il n’y a pas de réflexion possible. En 10 ans, les faits divers dans les JT ont augmenté de 73 % !
Certains se plaignent d’une stigmatisation des « élites productives ». Les riches ont-ils eux aussi intériorisé ce discours, cette représentation ?
Notre livre s’ouvre sur une citation extraordinaire de Paul Nizan [5] : « Travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, massacrant pour elle seule, il est nécessaire [à la bourgeoisie] de faire croire qu’elle travaille, qu’elle exploite, qu’elle massacre pour le bien final de l’humanité. Elle doit faire croire qu’elle est juste. Et elle-même doit le croire. M. Michelin doit faire croire qu’il ne fabrique des pneus que pour donner du travail à des ouvriers qui mourraient sans lui ». C’est pour cela que cette classe est tout le temps mobilisée : les riches ont sans cesse besoin de légitimer leur fortune, l’arbitraire de leurs richesses et de leur pouvoir. Ce n’est pas de tout repos ! Ils sont obligés de se construire en martyrs. Un pervers narcissique, un manipulateur, passe en permanence du statut de bourreau à celui de victime, et y croit lui-même. C’est ce que fait l’oligarchie aujourd’hui, par un renversement du discours économique : les riches seraient menacées par l’avidité d’un peuple dont les coûts (salaires, cotisations...) deviennent insupportables. On stigmatise le peuple, alors que les déficits et la dette sont liés à la baisse des impôts et à l’optimisation fiscale.
Depuis que le parti socialiste est au pouvoir, qu’est-ce qui a changé ? Y a-t-il eu des améliorations concernant cette violence des riches que vous dénoncez ?
On ne peut pas parler d’amélioration : nous sommes toujours dans un système oligarchique. Nos dirigeants sont tous formés dans les mêmes écoles. Quelle différence entre Dominique Strauss-Kahn et Nicolas Sarkozy ? Je ne suis pas capable de vous le dire. L’histoire bégaye. Un exemple : le secrétaire général adjoint de l’Élysée est actuellement Emmanuel Macron, qui arrive directement de la banque d’affaires Rothschild. Sous Nicolas Sarkozy, ce poste était occupé par François Pérol, qui venait aussi de chez Rothschild. Les banques Lazard et Rothschild sont comme des ministères bis [6] et conseillent en permanence le ministre de l’Économie et des Finances. La mission de constituer la Banque publique d’investissement (BPI) a été confiée par le gouvernement à la banque Lazard... Et la publicité sur le crédit d’impôt lancé par le gouvernement a été confiée à l’agence Publicis. Qui après avoir conseillé Nicolas Sarkozy conseille maintenant Jean-Marc Ayrault. On se moque de nous !
Pierre Moscovici et François Hollande avait promis une loi pour plafonner les salaires de grands patrons [7]. Ils y ont renoncé. Pierre Moscovici a annoncé, sans rire, qu’il préférait « l’autorégulation exigeante ». Des exemples de renoncement, nous en avons à la pelle ! Le taux de rémunération du livret A est passé de 1,75 % à 1,25 %, le 1er août. Le même jour, Henri Emmanuelli, président de la commission qui gère les livrets A [8], a cédé au lobby bancaire, en donnant accès aux banques à 30 milliards d’euros supplémentaires sur ces dépôts. Alors qu’elles ont déjà reçu des centaines de milliards avec Nicolas Sarkozy ! Elles peuvent prêter à la Grèce, au Portugal, avec un taux d’intérêt de 8 ou 10 %... Avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), entré en vigueur le 1er janvier 2013, c’est encore 20 milliards d’euros de recettes fiscales en moins chaque année, offerts aux entreprises, et qui plombent le déficit public de façon absolument considérable.
Le Front national a un discours virulent contre les « élites » françaises. N’avez-vous pas peur que votre analyse soit récupérée par l’extrême-droite ?
Nous ne disons pas que les politiques sont « tous pourris », comme le fait le FN. Nous proposons une analyse en terme de classes, pour donner à voir des mécanismes sociaux. Nous cherchons à dévoiler le fonctionnement de cette caste qui casse le reste de la société, dans une logique de prédation qui va se poursuivre dans une spirale infernale. Le Front National désigne comme bouc émissaire l’immigré ou le Rom, donnant en pâture ce qui est visible. Le Rom est d’ailleurs devenu un bouc émissaire transversal à l’échiquier politique, depuis la gauche libérale avec Manuel Valls jusqu’au Front National. Si on doit pointer précisément un responsable à la situation actuelle, c’est plutôt une classe sociale – les riches – et un système économique, le néolibéralisme. Puisqu’il faut des formules fortes : le banquier plutôt que l’immigré !
Vous parlez dans votre ouvrage d’une guerre des classes qui n’est pas sans visage. N’y a-t-il pas un enjeu justement à « donner des visages » à cette classe, comme vous le faites ?
C’est une nécessité absolue. Il faut s’imposer d’acheter chaque année ce bijou sociologique qu’est le palmarès du magazine Challenges. Et s’efforcer d’incarner, de mettre des visages sur cette oligarchie... C’est une curiosité nécessaire, les gens doivent être à l’affût de cette consanguinité, de cette opacité, de la délinquance financière. Nos lecteurs doivent se servir de notre travail pour organiser une « vigilance oligarchique » : montrer aux puissants que leur pouvoir n’est pas éternel, empêcher ce sentiment d’impunité qu’ils ont aujourd’hui, car ils savent que personne n’ira mettre son nez dans leurs opérations financières totalement opaques.
Nous avons aussi expérimenté des visites ethnographiques dans les quartiers riches, pour vaincre nos « timidités sociales ». Se promener dans les beaux quartiers, leurs cinémas, leurs magasins, leurs cafés, est un voyage dans un espace social. Il faut avoir de l’humilité pour accepter d’être remis à sa place, ne pas se sentir à l’aise, se sentir pauvre car vous ne pouvez pas vous payer une bière à six euros. Mais c’est une expérience émotionnelle, existentielle, qui permet des prises de conscience. Une forme de dévoilement de cette violence de classe.
Propos recueillis par Agnès Rousseaux
A lire : Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, La violence des riches, Chronique d’une immense casse sociale, Éditions Zones / La découverte, 2013, 256 pages, 17 euros.


Notes

[1Monique Pinçon-Charlot est sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS. Elle a notamment publié avec Michel Pinçon Les Ghettos du Gotha. Comment la bourgeoisie défend ses espaces (Le Seuil, 2007), et Le Président des riches. Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy (Zones/La Découverte, Paris, 2010).
[2Pour plus d’information sur ce sujet, voir la liste des personnalités qui siègent dans les conseils d’administration des grands musées.
[3Chiffres établis par le mensuel Alternatives économiques.
[4De quarante à trente heures par semaine avec simultanément une baisse de salaire de 25 % à 30 %.
[5Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932
[6Voir Ces messieurs de Lazard, par Martine Orange, éd. Albin Michel, 2006
[7Comme cela a été fait pour les grands patrons du secteur public qui ne peuvent plus être payés plus que 20 fois la moyenne des salaires de l’entreprise.
[8Commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations

vendredi 1 novembre 2013

Sur le Blog de René Durand

Aéroville : une erreur ?

Je me le répétais depuis son ouverture : « il me faut visiter ce nouveau centre commercial Aéroville qui vient de s’ouvrir à côté de chez moi ». En effet, ce nouveau temple de la consommation a été inauguré le 16 octobre dernier. Ce n’est pas cette visite qui va bouleverser mon intime conviction : je reste plus que réservé sur la pertinence de cet objet dans ce territoire...
La devanture d'Auchan dans Aéroville
Il faut reconnaître que ce centre commercial de 84 000 m2 est, selon Christophe Cuvillierprésident du directoire d’Unibail-Rodamco (le propriétaire et l’exploitant du centre), « le plus grand centre commercial ouvert depuis 20 ans en Île-de-France ». Rien de moins !
Si l’on en croit Unibail-Rodamco, trois types de visiteurs seraient susceptibles de le fréquenter. En premier, le 1,8 million de personnes qui habitent à moins de 30 minutes en voiture (dont votre serviteur). En second, les employés de la zone aéroportuaire et de Paris-Nord 2, soit presque 120 000 actifs qui travaillent pour beaucoup en horaires décalés. Enfin, la clientèle d’affaires qui passe quelques nuits dans les hôtels autour de l’aéroport, ou qui va aux salons professionnels à Villepinte.
Ce qui m’a semblé intéressant à pointer ici c’est l’évolution du discours tout au long de la construction de ce projet jusqu’au résultat final, lors de l’ouverture.
Au départ en 2007, si l’on en croit le journal municipal « Tremblay Magazine », le projet d’une surface de 100 000 m2, est conçu par l’architecte Christian de Portzamparc (Cité de la Musique à Paris, la tour LVMH à New York, la Grande bibliothèque du Québec à Montréal, l’Ambassade de France à Berlin, etc.). Le promoteur met en avant la notion de pôle de services et de commerces qui a vocation de répondre aux besoins et attentes des salariés de la plateforme, des riverains de l’aéroport ainsi que des personnes en transit. Ainsi on devait y trouver un certain nombre de services non marchands (antenne ANPE, agence EDF, etc.), une crèche-garderie, un restaurant interentreprises, des salles de sports, des services bancaires à côté de commerces. La surface de vente n’était que de 50 000 m2 et devait comprendre 28 commerces de plus de 300 m2, dont une surface alimentaire généraliste d‘une superficie de vente de 5 000 m2 et 115 boutiques de moins de 300 m2.
Ce genre de projet ne se négocie pas sans une promesse d’emplois pour les élus qui vont avoir à se prononcer pour ou contre. Suivant les documents de l’époque ce nombre varie entre 2 600 et 3 000.
Chez Unibail, on se voulait rassurant : le positionnement « plutôt haut de gamme » d’Aéroville ne devrait pas faire concurrence aux autres centres commerciaux. Le Nouvel Observateur précisait à l’époque : « Pas plus que le petit Auchan ne fera d’ombre à Carrefour, très puissant en Seine-Saint-Denis (Parinor, Rosny 2, Beau-Sevran, Drancy) ». Enfin, le promoteur vantait sa démarche écologique : une coulée verte pour acheminer piétons et cyclistes et des panneaux solaires pour produire l’eau chaude nécessaire aux restaurants, rien que du bonheur nous assurait-on.
Alors, regardons maintenant la réalité.
Plus d’architecte vedette et point de Christian de Portzamparc, c’est Philippe Chiambarettaqui n’est manifestement pas très connu qui s’y colle. Plus question de pôle de services, j’ai cherché longtemps sur le site d’Aéroville la présence de services publics ou de restaurants interentreprises, même si vient d’ouvrir une crèche interentreprises de 36 berceaux. On semble donc être dans le commerce pur et dur. Et d’ailleurs pas de « haut de gamme ». Ce n’est pas la présence de « Bose » ou de « Marks & Spencer » qui va permettre de caractériser le centre qui me semble plutôt être dans le moyen voire bas de gamme. Aujourd’hui, nous en sommes à 80 000 m2 de surface de vente répartis entre unhypermarché Auchan de 7 500 m2, quelques 200 boutiques, 25 restaurants et un complexe de douze salles de cinéma porté par la société Europacorp de Luc Besson.
Pour ce qui est des emplois, le promoteur ne parle plus que de 1 500 emplois créés lors de l’ouverture, mais plus à terme (2 600 ?).
Un point encore quant à la présence d’un complexe de 12 salles de cinéma dans cet équipement.
Je vous propose un jeu : Trouvez quel député a posé la question parlementaire suivante, publiée au JO du 27 décembre 1999 et ainsi rédigée : « M. X X souhaite attirer l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les dangers que pose la création rapide de multiplexes cinématographiques sur l’équilibre social et urbain des villes de Seine-Saint-Denis. .../... Depuis plus de vingt ans, des efforts importants ont été entrepris dans les villes de Seine-Saint-Denis en faveur du cinéma de proximité. Ces cinémas consacrent une grande partie de leur programmation à la diffusion de la création française permettant ainsi aux jeunes auteurs de présenter leurs premières œuvres et au public d’acquérir une culture cinématographique plus diversifie?e alors que les multiplexes diffusent essentiellement des films commerciaux, à gros budgets, dont la plupart sont réalisés outre-Atlantique. Si ces projets de complexes se concrétisent, ils vont hypothéquer sérieusement l’avenir de cinémas comme « Espace Prévert » à Aulnay-sous-Bois, « Les Trente-Neuf-Marches » à Sevran, « Louis Daquin » au Blanc-Mesnil et « Jacques Tati » à Tremblay-en-France. »
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Gauche Avenir ?

Publié par Daniel Fleury sur 

Après les assises des 23 et 24 novembre prochains, (Bourse du Travail de Saint Denis), nous aurons une idée plus claire du regroupement de 5 composantes du Front de Gauche et de citoyens engagés dans ce processus unitaire.
Gauche Avenir ?Le nom de ce regroupement qui se dote déjà localement d'une structuration souple et permettra de fait une adhésion directe au Front de Gauche pour celles et ceux qui l'attendaient, sera décidé alors. En tout état de cause, la publication de "trait d'union" va perdurer et s'enrichir des représentations locales.
Rappelons que plusieurs composantes parties prenantes du Front de gauche, les Alternatifs, Convergences & Alternative, La Fédération pour une Alternative sociale et écologique dont l’Association des Communistes unitaires, la Gauche anticapitaliste, des militant(e)s de la Gauche unitaire, des animateurs et des animatrices de l’initiative « Tous ensemble », des militant(e)s syndicalistes et associatifs ont engagé depuis plusieurs mois un rapprochement pour rassembler leurs forces et aboutir non à un 3e pôle au sein du FdG, mais plutôt renforcer la dynamique unitaire et peser sur le dépassement du fonctionnement cartellisé, plus que jamais actuellement objet de blocages.
Je vous invite donc toutes et tous à diffuser cette initiative, à suivre et peser sur son évolution qui représente pour notre Front de Gauche une sortie par le haut de ces polémiques électorales, bien que ce processus de rapprochement date de plus d'un an.
Vous trouverez ci-dessous le lien du dernier "trait d'union" n°7
bulletin désormais régulier du G5 Front de Gauche