Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


jeudi 9 octobre 2014

L'eau n'est pas une marchandise,c'est un bien commun. Il doit être Public

L'eau, bien commun, n'est pas une marchandise !
Non une gestion privée du service de l'eau au SIAEP de Tremblay / Claye-Souilly.

La délégation de service public du syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable (SIAEP) de Tremblay-en-France / Claye-Souilly (Villepinte, Tremblay-en-France, Mitry-Mory, Claye-Souilly, Compans, Annet-sur-Marne, Fresne-sur-Marne et Jablines) doit être renouvelée en 2016. À noter que Veolia est l'actuel délégataire de ce service et qu'il le gère depuis 1970 !

Juste avant les élections municipales, notre association s'était adressée à tous les candidats, en attirant leur attention sur le fait que ce syndicat (SIAEP TC), s’orientait très certainement « vers la délégation de service public sous la forme juridique d’un affermage », crainte fondée sur un texte technique, qui laissait clairement entendre cette intention. Certes, les choses pouvaient encore changer, les élections n’avaient pas eu lieu et la nouvelle direction politique du syndicat n’était donc pas en place.
En tout cas, la Coordination eau Île-de-France, engagée en faveur de l’eau bien commun et du droit
humain à l’eau, rappelait alors qu’elle estimait que la gestion de ce service doit être publique (et non privée) et se faire sous le contrôle citoyen des usagers. Manifestement, nous n’avons pas été entendus.
Aujourd’hui, la nouvelle équipe issue des élections a repris le dossier provisoirement mis de côté et avance dans la procédure à marche forcée et dans la plus grande discrétion. Ainsi le jeudi 25 septembre dernier la réunion de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL) avait à débattre sur le futur mode de gestion du syndicat. Le rapport présenté concluait (comment s’en étonner) à une délégation de service public sous la forme juridique d’un affermage, jugée plus intéressante que la gestion publique. Le seul représentant de la société civile (non élu) présent s’est bien entendu exprimé contre ce projet et pour la gestion publique. Jeudi prochain 9 octobre à 18 h 30 (salle des compliments de l'Hôtel de Ville de Tremblay-en-France) se tiendra le comité syndical qui entérinera la décision de continuer dans la gestion privée de ce service public.
Le Président de ce syndicat va donc confier pendant 12 années supplémentaires (jusqu’en 2028) la gestion de l’eau à la multinationale Veolia. Pour autant, le résultat de l'exploitation du service par Veolia n'est pas ce que l'on fait de mieux : fuites très importantes sur un réseau qui n'a pas fait l'objet d'un renouvellement à la hauteur des besoins, eau mise en distribution d'une qualité laissant à désirer (aurait-elle contenu du glycol ?), coupures infligées aux usagers en difficulté alors qu’elles sont interdites, pas de tarification sociale, etc.
Le choix d'une gestion privée n'a pourtant rien de naturel. Des élus de tous bords la remettent
aujourd'hui en cause au nom d'une saine gestion des finances publiques, à l'instar du maire de Paris ou du maire de Nice. Elle prive les élus de tout contrôle sur une politique ambitieuse de l'eau, bien commun, qui ne peut faire objet d'une marchandisation.
Enfin, il nous semblait que ce renouvellement devait être l’occasion d’un vaste débat démocratique ouvert largement aux citoyens et à leurs associations. Comment ne pas impliquer plus largement les usagers du service et limiter leur participation à cette mascarade de démocratie participative que sont les réunions de la commission consultative des services publics locaux, minimum légal prévu par la loi ?

Nous appelons tous les citoyens, les associations, les organisations à nous rejoindre afin d'exprimer ensemble notre désapprobation par notre présence parmi le public lors de la réunion du comité syndical du SIAEP TC qui se tiendra :

Jeudi prochain 9 octobre à 18 h 30
Salle des compliments de l'Hôtel de
 Ville de Tremblay-en-France.


dimanche 5 octobre 2014

90 MINUTES POUR DEVENIR PROF


PAR STÉPHANE LOIGNON sur le Parisien magazine 

Pour exercer « le plus beau métier du monde », j’aurais pu, comme la majorité des enseignants, passer un concours exigeant à bac +5, le Capes ou l’agrégation, puis faire mes gammes au fil d’une année de stage. J’ai préféré une autre voie, moins connue mais plus expéditive : celles des « contractuels », ces enseignants en CDD, recrutés à bac +3 et envoyés, du jour au lendemain, en salle de classe, avec les mêmes responsabilités que les titulaires. J’ai déposé mon CV en ligne, répondu médiocrement aux questions d’un rapide contrôle et passé un entretien… en 90 minutes chrono. Me voilà professeur de mathématiques à temps plein dans un collège de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), sans aucune formation, et voici comment j’y suis parvenu.

 Après avoir ouvert l'enseignement au secteur privé par le financement des facs par les entreprises, la réforme des rythmes scolaires,... le gouvernement crée un nouveau niveau d'enseignant: Des profs sans formation et surtout sans statuts. Une fois encore, Hollande ment sur ses engagements, où sont les 60000 postes d'enseignants annoncés pendant sa campagne???!!!  


Le traité transatlantique (TAFTA) expliqué en quelques minutes


Un vaste accord de libre-échange est en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Négocié en toute opacité, celui-ci comporterait de nombreux dangers pour les normes sociales, environnementales et sanitaires. Il représente aussi une menace démocratique dans la mesure où il permettrait aux multinationales de poursuivre les Etats devant des tribunaux d’arbitrage privé. Cette vidéo fait état des menaces que représente le projet de traité transatlantique (TAFTA).



Mobilisons-nous maintenant !

mercredi 1 octobre 2014

Position d’Ensemble! sur les prochaines élections départementales





Bonnes lectures et diffusions !
Faire s'exprimer aux élections départementales l’opposition au gouvernement et le rejet des politiques d'austérité, faire reculer la droite et l'extrême droite !
Le Front de Gauche doit faire entendre sa voix dans la campagne des départementales.
Ensemble! propose que cette question soit traitée par la Coordination nationale du Front de gauche et que celui-ci travaille à un texte d’orientation stratégique, traitant notamment des prochaines élections départementales de mars 2015.
Un enjeu majeur pour les classes populaires  
Malgré les réserves exprimées par de nombreux élus et fonctionnaires, M Valls a choisi une nouvelle fois le passage en force et impose, dans un contexte territorial en plein bouleversement, des élections en mars 2015. Pourtant une multitude de recours contre le nouveau découpage des cantons n'ont pas encore été traités par la justice.
Il est à craindre que la participation soit encore très faible a fortiori puisqu'il s'agira d'élire des Conseiller-e-s départementaux-ales dont les compétences n'ont pas encore été clarifiées. De plus, pour les cantons de France concernées par une métropole, les Conseils généraux sont appelés à disparaître dans des délais et des conditions encore indéfinis.
Dans le contexte de rejet croissant de la politique du gouvernement, elles risquent de traduire la mobilisation de la droite et de l’extrême droite et peuvent entrainer le basculement de nombreux départements – porteurs rappelons-le de toutes les politiques sociales : Assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineur-e-s étranger e s, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, ...
Ces départementales de mars ont pourtant un caractère majeur car elles seront les premières élections de l'ère de la réforme territoriale imposée par F. Hollande et M. Valls.
Ces élections doivent s'inscrire dans un mouvement beaucoup plus large de rejet de la réforme territoriale. Et elles doivent marquer autant le rejet d'un retour des politiques de droite qu'une censure de la politique gouvernementale d’austérité.
Ensemble ! appelle à une démarche commune du Front de gauche dans la campagne des départementales
Les récentes prises de position du PCF appelant pour les élections départementales à construire « des rassemblement de gauche très larges permettant de faire gagner des politiques progressistes pour les territoires qui seront autant de forces de résistance à l'austérité », comportent une ambiguïté qu’il faut clarifier. Il importe de préciser la place du Front de gauche dans cette démarche.
Le Front de gauche doit se doter d’une orientation commune pour cette prochaine échéance, comme il avait su le faire lors des précédentes élections cantonales de 2011. Ensemble! défend la construction de candidatures autonomes du Front de Gauche, qui chercheront à construire des majorités dans les conseils généraux en opposition à la politique libérale du gouvernement (« performance », compétition, concurrence, mesures xénophobes pour diviser, casse du code du travail, aides massives au patronat, répression des syndicalistes à la demande, réforme territoriale…).
Il sera nécessaire de chercher à créer les conditions de candidatures de rassemblement, partout où cela est possible avec des secteurs de la gauche, socialiste, écologiste, ou de l’extrême gauche, des forces citoyennes et des acteurs du mouvement social… qui s’inscrivent dans cette orientation. Cette perspective est renforcée par le fait qu’EELV et les « frondeurs » du PS ne sont de fait plus dans la majorité gouvernementale.
Cette question, singulièrement après la rencontre du 6 septembre, est fondamentale pour la relance et la refondation du Front de gauche, sorti affaibli de la double séquence électorale précédente, et qui doit retrouver force de mobilisation et clarté. Ces élections sont une échéance sur le chemin de la construction d'un front anti austérité que notre mouvement veut susciter.
Nos campagnes, nos listes doivent refléter cet objectif de regrouper toutes celles et tous ceux qui veulent s’opposer à la politique d’austérité du gouvernement, sur la base d'un rejet de la réforme territoriale, de l'ouverture d'un débat démocratique sur le sujet, et sur le rejet clair des politiques d'austérité gouvernementales.
Nous devons agir pour refuser cette réforme territoriale.
En décidant de la création de 13 métropoles, la fusion autoritaire de régions pour en réduire le nombre à 13, dotées de compétences renforcées, la suppression de départements et la transformation d'autres, le gouvernement opère une réelle recentralisation, accompagnée d'un recul démocratique majeur.
Parce que cette réforme vise avant tout à répondre aux impératifs de la finance et de la concurrence « libre et non faussée », le gouvernement a fait le choix de la présenter comme une démarche complexe et technique ; en réalité, il organise la mise en concurrence des territoires et rompt avec les principes républicains d'égalité et de solidarité territoriale.
Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité, et particulièrement celles qui touchent les collectivités territoriales, sommées de réduire leur dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement local et jouent un rôle indispensable en période de crise en direction des populations.
Les résultats sont prévisibles : les territoires « gagnants » de la lutte économique décrocheront des autres qui seront demain délaissés, les services publics locaux et l'investissement public seront voués à une disparition progressive. Déjà, des coupes budgétaires touchent en premier lieu les politiques publiques de solidarité…
Pour toutes ces raisons, Ensemble! rejette cette réforme territoriale et propose au Front de gauche de relancer la dynamique de référendum sur ce sujet.
Le Collectif National d’Ensemble!, le 28 septembre 2014.