Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


dimanche 23 juin 2013

12 technologies qui vont changer le monde (et décupler le chômage)

Un rapport de McKinsey liste des innovations qui auraient un impact économique colossal. Mais que faire des emplois devenus obsolètes ou non compétitifs ?

Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89
« Les Temps modernes » de Charles Chaplin (Collection AlloCiné)
L’institut de conseil McKinsey a publié un rapport en mai intitulé « Technologies de rupture : des avancées qui changeront la vie, le commerce et l’économie mondiale ». Dans ce document de 180 pages, douze innovations sont listées, toutes capables de modifier le monde à l’horizon 2025.
Une technologie dite « de rupture » a une particularité : comme l’indique son nom, elle rompt avec le marché existant – qu’elle altère ou détruit – et modifie le paysage économique en profondeur. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire récente : les moteurs ont rendu la force animale obsolète, le téléphone a signé la mort du télégramme, la photographie numérique a enterré l’argentique...

Impact économique et capacité de rupture

Les années 2000 ont aussi eu leur lot de ruptures technologiques « en devenir » avec par exemple le téléchargement face à l’achat de formats physiques, le livre numérique, l’e-commerce...
La liste dressée par les experts de McKinsey n’est pas exhaustive mais s’articule autour de deux critères : l’importance de l’impact économique et sociétal de ces innovations et leur capacité à rompre réellement avec le marché existant. Les douze innovations :
  • internet mobile : accroissement et baisse du coût de la connectivité entre Internet et terminaux mobiles ;
  • automatisation du travail intellectuel : création de logiciels et système intelligents aux capacités de jugement et de traitement de la connaissance affinées ;
  • Internet des objets communicants/connectés : création de réseaux de capteurs à bas prix collectant des données, les analysant et agissant en fonction ;
  • l’informatique en nuage (cloud) : système d’hébergement des fichiers et services sur des serveurs distants ;
  • robotique avancée : des robots aux sens, à la dextérité et l’intelligence améliorés, utilisés pour automatiser davantage de taches voire « augmenter » les humains eux-mêmes ;
  • véhicules autonomes : véhicules capables de se déplacer avec peu ou sans intervention humaine ;
  • génomique nouvelle-génération : séquençage du génome amélioré, plus rapide et à moindre coût, grâce aux innovations dans l’analyse des données et la biologie synthétique ;
  • stockage de l’énergie : systèmes et terminaux capables de stocker l’énergie en plus grande quantité et plus longtemps (essentiellement des batteries) ;
  • impression 3D : technique de fabrication additive qui consiste à créer des objets depuis un modèle numérique en superposant de fines couches de matériaux ;
  • matériaux avancés  : matériaux aux caractéristiques et fonctionnalité supérieures (dureté, résistance, durabilité, élasticité, conductivité...) ;
  • exploration et forage avancés : techniques permettant l’exploitation de ressources pétrolifères et gazières jusqu’alors inaccessibles ;
  • énergies renouvelables.

Une création de richesse astronomique

Selon le rapport, le gain pour l’économie mondiale sera considérable : entre 10 000 milliards et 25 000 milliards d’euros par an en 2025. L’essentiel venant de l’Internet mobile (entre 3 000 milliards et 8 000 milliards d’euros), suivi de l’automatisation du travail intellectuel, les objets connectés et le cloud.
Projections du rapport McKinsey sur le poids économique des nouvelles technologies(Capture d’&eacute ; cran)
Les experts ne vantent pas seulement la croissance colossale des bénéfices pour l’économie mondiale.
Le coût des traitements des maladies chroniques pourrait être réduit grâce à des capteurs sanitaires connectés, l’électricité et l’eau seraient gérés plus efficacement, des exosquelettes aideront des personnes handicapées à retrouver leur motricité, les OGM seront plus performants... on pourrait même procéder à l’augmentation des capacités de l’être humain.

Et les emplois dans tout ça ?

Sauf qu’un détail vient noircir le tableau. Ce processus de rupture décrit par Joseph Schumpeter en 1942 répond au nom de « destruction créatrice ». Et il faut attendre la conclusion du rapport pour que soit évoqué l’autre versant de la pièce : quid des emplois devenus inutiles, obsolètes ou non compétitifs ?
Sans même aborder les questions d’éthiques qui se poseront nécessairement autour de l’usage de ces technologies, il existe des impératifs pratiques auxquels ne répondent pas vraiment les auteurs.
Dans le monde décrit par le rapport, que fait-on des :
  • professeurs lorsque les logiciels d’apprentissage seront si performants qu’ils s’adapteront parfaitement aux besoin de l’enfant ?
  • médecins et chirurgiens lorsque des capteurs sanitaires implantés vous tiendrons au courant de votre état de santé et que des machines se chargeront de vous opérer ?
  • femmes de ménages et aides aux personnes lorsque des robots domestiques pourront remplir la plupart de leurs taches ?
  • des ouvriers, manutentionnaires et ingénieurs lorsque l’automatisation du travail manuel et intellectuel les aura remplacés ou que l’imprimante 3D aura détruit certains écosystèmes industriels ?
  • chauffeurs de taxis, de bus ou de camions lorsque les voitures seront autonomes ?

Désœuvrement, chômage et inégalités

Les auteurs du rapport eux-même évoquent la problématique :
« La nature du travail va changer, et des millions de personnes auront besoin de nouvelles compétences. Il n’est pas étonnant qu’une nouvelle technologie rende certaines formes de travail humain inutile ou non-compétitif. »
Selon les experts de McKinsey, ce processus a toujours bénéficié à la société, en créant plus d’emplois qu’il n’en détruisait. Ils s’alarment cependant que l’essor de l’automatisation n’inverse la balance, accroisse le chômage et creuse les inégalités entre les travailleurs très qualifiés et ceux qui auront reçu une formation de moindre qualité.
Le rapport exhorte donc les gouvernements et employeurs à prendre le temps de réfléchir au meilleur moyen d’appréhender ces technologies dont l’essor ne peut de toute manière être stoppé.

Les classes moyennes sacrifiées au profit d’une élite

Si les experts de McKinsey semblent minimiser l’impact des technologies de l’information et de la connectivité sur l’emploi, d’autres auteurs se font nettement plus alarmistes.
Dans un livre intitulé « Who Owns the Future » (à qui appartient le futur) – paru presque en même temps que le rapport – l’essayiste américain Jaron Lanier, pionnier de la réalité virtuelle, met en garde contre les technologies digitales utilisées pour briser les marchés, éliminer les emplois et concentrer la richesse entre les mains d’une élite.
Il s’appuie notamment dans le préambule sur l’exemple de Kodak :
« Au sommet de sa puissance, la société de photo Kodak employait plus de 140 000 personnes et valait 28 milliards de dollars. Ils ont même inventé le premier appareil photo numérique. Mais aujourd’hui, Kodak est en faillite et le nouveau visage de la photo digitale est devenu Instagram. Quand Instagram a été vendu à Facebook pour un milliard de dollars en 2012, la société employait treize personnes. »
Les solutions proposées par l’auteur – cesser de livrer gratuitement nos informations personnelles aux entreprises, voire les monétiser – peuvent bien être jugées trop légères ou taxées d’utopisme, elles ont le mérite de créer le débat sur l’un des grands problèmes de la prochaine décennie.

Bartolone, éradicateur.

Propos de Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, dans un article du Nouvel Observateur daté du 20 juin dernier, selon lesquels il serait « décidé à éradiquer le PCF dans son ancien fief de Seine-Saint-Denis ».

mercredi 19 juin 2013

Assises du 16 juin: « une étape pour changer de cap »

Images intégrées 1


Assises du 16 juin: « une étape pour changer de cap »


Pour le Front de gauche, après le succès de la marche du 5 mai, celui des Assises du 16 juin ouvre une perspective et un espoir à gauche. Plus de 2000 participants, 7000 connexions vidéo poursuivre les ateliers et la plénière, 70 intervenants représentants ou personnalités issues de plusieurs dizaines d'organisations. Dimanche à Montreuil,  de nombreuses forces sociales et politiques parmi celles qui ont assuré, il y a un an, la victoire sur Nicolas Sarkozy, se sont retrouvées pour affirmer ensemble, l'urgence de changer de cap politique en France et en Europe.

L'évènement est d’autant moins à banaliser que quelques heures plus tard, tombaient les résultats du 1er tour de la partielle de Villeneuve sur Lot. C'était un nouveau coup de semonce après Beauvais, venant attester de l'impasse politique et des régressions démocratiques dans lesquelles nous conduisent tout droit, les choix du pouvoir actuel ; dans ce cas, l'Austérité plus l'affaire Cahuzac amenant à un duel UMP/FN au 2ème tour de la législative.

Dès lors, la convergence entre forces du changement autour de propositions permettant de sortir de la crise, et ouvrant la perspective d’une majorité alternative est l'une des questions majeures qui nous est posée. Le Front de Gauche entend y œuvrer avec toutes les forces et les citoyens partageant cet objectif.

La journée du 16 est une étape supplémentaire d’un processus qui doit se poursuivre, partout dans le pays dans l'objectif d'être immédiatement utile aux mobilisations contre la réforme des retraites, le traité transatlantique, l’acte III de la décentralisation...



Les vidéos des assises sont disponibles sur www.assises16juin.fr


Le Canal de l’Ourcq, une réserve de vie sauvage à Paris




À quelques kilomètres de Paris, le parc naturel de Sevran abrite plusieurs espèces d’animaux et de plantes rares, protégées. Le canal de l’Ourcq traverse cette zone qui comporte plusieurs parcelles de forêt dense.


Nous avons suivi le canal de l’Ourcq sur plus de 90 kilomètres. L’absence de constructions et d’activités humaines laisse place au développement d’un environnement sauvage, à proximité de la mégalopole. Sa sauvegarde et sa préservation tient au travail de plusieurs générations de connaisseurs amoureux des lieux.



© Théo Robin
http://img2.blogblog.com/img/video_object.png

soirée au Théâtre du Châtelet : en soutien au peuple grec




Mediapart organisait avec RSF, ce mardi soir à Paris, une réunion publique de soutien aux citoyens grecs, après la fermeture brutale de leurs télés et radios publiques. Responsables de l'audiovisuel français et européen, artistes, journalistes, intellectuels grecs et français ont pris la parole.

mardi 18 juin 2013

GRECE. Dernier concert de l'orchestre national symphonique



VIDEO. Le gouvernement a décidé de couper le budget de la formation, après l'arrêt de la diffusion de la télévision publique.

Larmes et émotion. Conséquence directe de l'arrêt de la diffusion de la télévision publique grecque, la semaine dernière, l'orchestre national symphonique de Grèce - équivalent de l'orchestre de Radio France - a joué son dernier concert vendredi 14 juin. Selon un communiqué de l'ensemble musical, la restructuration de l'audiovisuel public n'accorde plus le budget nécessaire pour le maintien de l'orchestre, vieux de 75 ans et du chœur.
Pour cette dernière représentation, l'orchestre a joué un extrait des "Variations Enigma", intitulé "Nimrod", une œuvre symphonique du compositeur britannique Edward Elgar. Sur ces images, particulièrement touchantes, on aperçoit certains musiciens pleurer pendant qu'ils jouent. Face à eux, des centaines de Grecs écoutent le concert, rassemblés à l'extérieur du bâtiment.
Contrairement aux allégations du gouvernement d’Antónis Samarás, le groupe de télévision publique ERT était bénéficiaire en 2012 à hauteur de 40,9 millions d’euros.
L’argument financier, invoqué par les autorités pour justifier de la fermeture du groupe public, ne tient donc pas. La TV a bien été fermée, sur instruction du FMI, pour des motifs exclusivement politiques.
Par ailleurs, le personnel d’ERT occupe les locaux et continue son travail. Ses émissions sont toujours diffusées par satellite. Le gouvernement a donc notifié aux opérateurs satellitaires qu’ils devaient éteindre ce signal, provoquant la colère de l’Union européenne de radiodiffusion (UER).

Vers un nouveau mouvement politique au sein du Front de Gauche

Par Guillaume Liégard18 juin 2013

Le Front de Gauche compte aujourd’hui neuf organisations. A l’issue de la réunion nationale qui s’est tenue Samedi 15 Juin, à Saint-Denis, il est possible de dire que, bonne nouvelle, ce nombre va diminuer. Car ce qui est en jeu, c’est le rapprochement d’un certain nombre de ces courants et de non encartés pour fonder une nouvelle organisation à l’automne.
La Gauche Anticapitaliste, La FASE, Les Alternatifs, Convergences et Alternatives ainsi que le collectif Tous ensemble représenté notamment par Pierre Khalfa, Christophe Aguiton, Roger Martelli, Catherine Tricot, Stéphane Lavignotte ou encore Janette Habel se sont engagés dans ce processus. La Gauche Unitaire, qui reste divisée sur la perspective d’un tel rapprochement, était aussi présente à cette réunion nationale qui a regroupé un peu plus de 200 personnes.
Une première discussion a permis de constater l’avancement du processus de fusion dans nombre de départements, notamment en régions. Le rapprochement en cours, s’il a été initié nationalement, a donc bel et bien une réalité militante sur le terrain.
Si les forces en présence sont encore limitées, il convient de prendre la mesure du travail accompli. L’enjeu est de réunir trois cultures politiques différentes : l’une issue des refondateurs communistes, une autre venant du PSU, une autre encore produit de la dissolution de la LCR et de l’éclatement du NPA. Ce processus d’unification politique est décisif. Il ne suffit évidemment pas à résoudre les problèmes de l’heure : la réponse se trouve avant tout dans une recomposition plus large prenant appui sur un élargissement et une décartellisation du Front de Gauche. Mais il constitue une première étape nécessaire. L’émergence de ce qu’on pourrait appeler un « troisième pôle » au sein du Front de Gauche peut aussi permettre d’éviter un tête à tête entre PCF et PG générateur de tensions.
A l’issue de la réunion, un relevé de conclusions a été adopté à l’unanimité. Ce dernier indique notamment que la prochaine assemblée, qui se tiendra les 23 et 24 novembre prochains, ouvrira un processus de constitution d’une force commune. Cela signifie que dès l’automne, ce regroupement se dotera d’un nom commun et mettra en place un collectif d’animation national provisoire. Dans l’intervalle, des collectifs locaux se mettront en place dans les villes et régions, une journée commune de réflexion sera organisée lors des Estivales du Front de gauche.
Sur l’ensemble des terrains (programmatiques, élections municipales, stratégie du Front de Gauche...), il est apparu une forte convergence qui n’était pas gagnée d’avance. De bon augure.

lundi 17 juin 2013

Compte rendu:Assises citoyennes du 16 juin - Halle Dufriche à Montreuil

Compte rendu de Claire Bouthillon :

JE SORS DES ASSISES DE MONTREUIL DE LA GAUCHE,

Organisé par le PC pour le Front de Gauche et ses "amis". La séance plénière "Comment on change de cap ?" qui bouclait ces assises a été très chaude. Tout ce qui s'approchait peu ou prou du PS a été rejeté violemment par l'assistance. Cela a commencé avec Voynet qui pour une EELV, a transformé sa ville en magma debétons, créé une piscine extrêmement onéreuse et viré des campements de Roms. Geneviève Azam (Attac) et Annick Coupé (Solidaire) ont apporté leur regard sans concession sur les dégâts de l'austérité et les solutions que nous partageons . Elles y allaient au rasoir.

Marie-Noëlle Lienemann a essayé d'établir des convergences mais pour finir par demander le respect des différentes "identités", dont la sienne, quand il s'agit d'éthique, ce qui veut dire son choix d’être dans la majorité..

Clémentine Autain (FASE), a repris derrière, sans concession, dans le rôle de la "méchante" vis à vis du gouvernement. C'était splendide, à tel point que Marie-Noëlle Lienemann (Gauche Avenir) s'en est trouvée mise devant ses contradictions. Il était évident que sa justification à rester dans la "majorité", était intenable. On n'a rien dit alors. Elle avait du métier.

Cela a en fait a violemment explosé quand Pascal Durand (EELV), qui veut le changement dans la majorité également, et qui avait soutenu le fait que JLM devrait entrer dans ce gouvernement pour faire le rassemblement alors que celui-ci lui répondait au débat Médiapart que 30 ans et + de militantisme PS l'avait amené dans une impasse de principe et d'efficacité, est venu reprocher à Autain de l'avoir traité de sociale traître. Il faut dire que Clémentine détruisait tous les facteurs positifs de ce gouvernement qu’égrenait Marie-Noëlle Lienemann. Le « mariage pour tous », ne faisant pas les réformes nécessaires, voire prioritaires, comme je l’ai toujours pensé. A l'entendre, nous ne faisions aucun effort de rassemblement pour gagner les élections ensemble, alors que même Lienemann reconnaissait qu'Hollande était arrivé au pouvoir grâce à FdG, tout en espérant qu’il en vienne lui aussi à rejoindre nos vues. J’ai halluciné.

Inutile de vous dire que la synthèse de JLM pour remettre les choses dans notre bon droit a été superbe, en les mettant au résultat sur leur volonté de rejoindre notre politique. Que ca ne s'arrêtait pas à des débats entre amis mais bien à des actions dans la rue, avec nous. Il les a mis au résultat. Qu’il allait falloir mouiller sa chemise à nos côtés, en première ligne, au lieu de faire des tours de prestidigitation pour faire valoir leur sensibilité et se distinguer vis-à-vis du gouvernement à l’aube du future électoral. Jean-Luc a été fort subtil, quand en interprétant cela de cette façon, je mets les pieds dans le plat. Or on ne les a jamais vus en première ligne ! Etant passé par l’expérience PS, avec Hollande notamment, il a prédit qu’ils en tireraient alors un jour les mêmes conséquences. Ils se retrouveraient à nu devant cette vérité de n’être rien devant la pensée unique imposée. Il était presque peiné pour eux d’avance. Un vrai revers lifté à cette manipulation victimatoire sous-jacente, sur nos facteurs divisant, dans un moment terrible où la coalition devrait prédominer, quand il s’agit de combattre les effets dévastateurs de la décomposition du capitalisme.

Urgence a été émis par les différents intervenants au delà des constats. Total on en était toujours au même point quand notre colère dans la salle s'est exprimée avec des huées et des sifflets de toutes parts. C'était un crime de lèse majesté quand cette colère était tout bonnement celle des populations en souffrance, avec le risque FN de plus en plus probable, quand on voit une fois de plus les résultats des législatives partielles pour remplacer Cahuzac. J'ai compris qu'on, nous donnerait toujours le mauvais rôle et que leur but était de nous ramener sur leur position, dans un réflexe hégémonique pavlovien .

Pierre Laurent, bien en peine de partager sa notion de rassemblement de cette gauche, reprenant la genèse des débats internes au PCF pour faire admettre par exemple la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux Présidentielle, nous laissait un arrière-goût d'incertitude. Il n'est toujours pas dans la phase de la rupture avec ce gouvernement, malgré tous ses constats semblables au plateau du FdG. Les perspectives des Municipales expliquant peut-être cette tiédeur à rejoindre l'opposition. Drame d’être d’un parti professionnalisé, qui nuit à la démocratie dans la cinquième comme nous le partagions dans l’atelier le matin même, sur la régression démocratique.

J'ai eu la satisfaction de voir Lienemann et Durand essayer dans des apartés pathétiques, se soutenir, face aux discours sans concession des autres, qui les impliquait de facto. Ils ont été mis dans un entonnoir d'avoir à mettre en pratique la lutte des classes faces à l'ANI ou aux retraites. Pas facile devant une vérité brute, d’échapper, même vis à vius d’eux-mêmes, à la sensation de collaborer au pire, puisque de toutes façons les militants de base prennent en ce moment la porte du PS au local, quand ils font valoir leurs principes. Ni Lienemann, ni Durand, ne craignent pour leur positions, eux. Lienemann est descendue de la scène, essorée. Les choses sont devenues très claires. C’est nous qui tenons le manche. A eux de savoir le saisir.

Débat national sur notre rapprochement : premier bilan journée du 15

Gauche anticapitaliste 82

La réunion nationale du 15 juin s’est déroulée dans un très bon climat, qui manifestait une volonté partagée d’avancer dans le processus vers une organisation commune. Environ 200 personnes y ont participé, la plupart représentant des expériences locales diverses. Les composantes étaient représentées en tant que telles, ainsi que les « non encartés », Christophe Aguiton, Stéphane Lavignotte, Janette Habel, Pierre Khalfa …

Les deux organisations numériquement les plus représentées étaient la FASE et la GA (80 environ pour la seconde). C et A et les Alternatifs étaient également présents. République et socialisme était absent. La GU avait une double représentation. Le groupe autour de Piquet, récemment mis en minorité sur les municipales, était présent sous la forme d’une délégation et tenait à disposition la lettre envoyée préalablement au sujet du regroupement, qui marquait une assez nette prise de distance. L’autre groupe était également représenté, et partie prenante des discussions.
La discussion du matin a permis de donner à voir l’avancement du processus dans de nombreux endroits (le 76, 13, 47, Lyon, Drôme-Ardèche …). L’après-midi s’est déroulée en 4 commissions, sur le texte programmatique, le type d’organisation à construire, le Front de gauche, les municipales. Les 4 ont été l’occasion d’un débat constructif et intéressant. Sur le programme, les discussions ont fait émerger un accord général sur le fond, et des débats ouverts sur l’Europe, sur l’emploi/plein emploi/RTT/sécurité sociale professionnelle, sur la transition écologique, sur l’écosocialisme. Sur la forme d’organisation, le débat demeure ouvert et chacun doit désormais élaborer et approfondir la question mais ce qui domine est la volonté d’avancer ensemble. Sur les municipales, une déclaration est encore en cours d’écriture, mais la discussion a montré un accord sur la nécessité de mettre en place des listes autonomes du Fdg partout où c’était possible, assortie de l’idée que si les composantes (PCF et PG) étaient responsables de leur choix en terme de participation aux exécutifs, les organisations parties prenantes du processus de regroupement avaient sur ce sujet une position commune et se prononçaient pour une indépendance maintenue vis-à-vis du PS.

Sur l’ensemble des terrains, on note donc une forte convergence, qui n’était pas gagnée d’avance.
La journée s’est terminée par la présentation d’un relevé de conclusions adopté à l’unanimité, qui indique les prochaines étapes :
- Les 23 et 24 novembre 2013 : assemblée ouvrant un processus de constitution d’un mouvement commun.


D'ici là : 

·        - Constitution des collectifs locaux dans toutes les villes et régions françaises,

·        - Poursuite du travail d’échange et d’élaboration autours des quatre textes mis en débat à la réunion du 15 juin pour aboutir à une nouvelle version à la prochaine réunion nationale.

·        - Organisation le 23 aout, à la veille des Estivales citoyennes du Front de Gauche à Grenoble, une journée de réflexion sur les échéances politiques et la constitution de notre nouveau mouvement.

·        - Édition en complément de la poursuite du bulletin « Trait d’union » lors d’initiatives ponctuelles des matériels publics communs

·        - Création de commissions de travail, en coordination avec le comité de liaison, sur :

1. les municipales,
2. les débats et initiatives nécessaires dans le cadre du Front de Gauche,
3. les modalités de fonctionnement et les outils nécessaires pour notre nouveau mouvement,
4. le nom et le graphisme (logo…)


Une étape importante est donc franchie, sans qu’il soit encore possible à cette étape d’affirmer avec certitude que le regroupement ira à son terme en surmontant en commun les épreuves à venir (retraites, municipales, européennes …). Il convient de prendre la mesure de l’importance, à notre échelle du travail accompli et à accomplir à la fois pour tenter de retricoter ce qui s’était défait dans le processus d’éclatement et de dissolution de la LCR puis du NPA, et pour associer dans un même mouvement politique 3 cultures politiques différentes, l’une post communiste, l’autre issue du PSU, la troisième « marxiste-révolutionnaire » (pour l’essentiel issue de la LCR).
Ce processus d’unification politique est décisif. Il ne suffit évidemment pas à résoudre les problèmes de l’heure : la réponse se trouve avant tout dans une recomposition plus large prenant appui sur un élargissement et une décartellisation du Fdg. Mais il constitue une première étape nécessaire, dans laquelle beaucoup repose sur l’engagement de la GA.

dimanche 16 juin 2013

Non à l'accord transatlantique ! Veto de la France pour préserver l’exception culturelle ! (Front de gauche)



Confirmé par le Président Obama, un vaste accord de libre-échange USA-UE sera bien négocié cette année. Cet accord fait peser une menace sur les  règles de santé publique, écologiques, sociales et culturelles en Europe. Plus largement les services publics, les normes, les marchés publics sont mis en danger par cet accord transatlantique qui permettrait aux sociétés multinationales américaines et européennes d'avoir juridiquement prise sur les États.


Non à l'accord transatlantique !

Veto de la France pour préserver l’exception culturelle !


Confirmé par le Président Obama, un vaste accord de libre-échange USA-UE sera bien négocié cette année. Cet accord fait peser une menace sur les  règles de santé publique, écologiques, sociales et culturelles en Europe. Plus largement les services publics, les normes, les marchés publics sont mis en danger par cet accord transatlantique qui permettrait aux sociétés multinationales américaines et européennes d'avoir juridiquement prise sur les États.

Le Front de gauche s’oppose globalement à cet accord.
La dimension culturelle est particulièrement touchée. La Commission européenne a en effet décidé d’inclure dans son mandat, les services audiovisuels et culturels, décision lourde de menaces pour la pérennité de l’exception culturelle.
Le Front de Gauche s’insurge contre ce renoncement de la Commission européenne à soutenir l’exception culturelle et à respecter la Convention de l’UNESCO de 2005 : le secteur culturel ne doit pas être une monnaie d’échange dans le cadre d’un vaste accord de libéralisation et entrainer une remise en cause des politiques culturelles actuelles ou à venir.
Les Etats-Unis veulent, en effet, profiter de ces nouvelles négociations pour tenter à nouveau d’affaiblir les protections qui existent en faveur de la diversité culturelle. Pour preuve leur souhait manifesté ces dernières années de rattacher une partie des services audiovisuels au secteur des nouvelles technologies pour mieux les exclure de l’application des règles de la diversité culturelle. L’exception culturelle serait alors réduite aux médias traditionnels et ne vaudrait plus pour la diffusion via Internet. De même, cela rendrait difficile toute contribution nouvelle au financement de la création des grands acteurs de l’Internet américains (Apple, Facebook, Amazon, Google, etc...).
Cette négociation préfigure, par ailleurs, une reprise de la libéralisation à l’OMC au moment où, sous l’impulsion des USA, on apprend que le cycle de Doha sur les services serait relancé  après plus d’une décennie d’enlisement.
  1. Président de la République, François Hollande, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, la ministre du Commerce, Nicole Bricq, l’Assemblée Nationale, le Parlement européen, prés de 6000 cinéastes dans une pétition européenne, se sont prononcés pour l’exclusion des services audiovisuels et culturels de la négociation à venir.
Le Conseil des ministres du Commerce doit se prononcer sur le mandat proposé par la Commission le 14 juin 2013 afin que les négociations puissent être officiellement lancées lors du Sommet euro-américain de la mi-juin. La France est à ce jour isolée : suite aux manœuvres de la Commission consistant à fixer des « lignes rouges », c’est-à-dire de pseudo- garanties sur les politiques culturelles, une grande majorité d’Etats semble accepter l’inclusion des services audiovisuels et culturels.
Le Front de Gauche s’adresse solennellement au Président de la République : la France ne peut céder sur l’exception culturelle, elle doit faire usage du droit de veto au titre de la protection de la diversité culturelle, en vertu de l’article 207 paragraphe 4 a) du Traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne. Si elle ne le faisait pas, arguant de la complexité de ce choix, elle marquerait la soumission du politique face aux exigences des puissants et des marchés.
L’heure est donc grave: l’exception culturelle n’est pas négociable, la France doit le dire haut et fort en faisant usage de son droit de véto!
Ce sera pour nous la première étape d’une bataille qui doit permettre que cet accord de libre-échange transatlantique reste lettre morte.
Car au-delà de la question culturelle, le gouvernement français doit clairement s’engager à refuser toute disposition qui renforcerait le pouvoir des multinationales américaines et européennes et un libre-échange mortifère au profit essentiel des Etats-Unis d’Amérique remettant en cause les normes de santé publique, sociales et écologiques.
Le Front de gauche appelle les citoyen-es à se mobiliser pour empêcher qu'un tel traité voie le jour. Il prendra les initiatives nécessaires pour que les convergences les plus larges possibles puissent exister pour s'opposer à ce traité. 

samedi 15 juin 2013

Jardins des Abeilles

Pour faire valoir ce qui nous resterait si les abeilles venaient à disparaître, un magasin Whole Foods, de la ville de Providence dans le Rhode Island (USA), a retiré de ses rayons tous les produits qui sont dépendants de la pollinisation des abeilles. Voici le contraste !



Affaire Cahuzac : Rémy Garnier enfonce le clou


Le vérificateur fiscal lot-et-garonnais a donné une leçon de dignité, de courage et de ténacité aux députés de la commission Cahuzac, mercredi

Rémy Garnier, hier, devant la commission parlementaire.

Rémy Garnier, hier, devant la commission parlementaire. (ph. afp)


On n’entendait plus une mouche voler hier soir à l’issue de la déposition de Rémy Garnier devant la commission d’enquête « Cahuzac » à l’Assemblée. Accueilli par des sourires condes- cendants à droite et par des yeux revolvers à gauche, le vérificateur fiscal lot-et-garonnais a finalement donné une petite leçon de dignité, de courage et de professionnalisme à la représentation nationale, hier.

Ni le président de la commission, le centriste Charles de Courson, ni son rapporteur, le socialiste Alain Claeys, n’avaient le cœur à rire au terme de son réquisitoire implacable. Quand les députés s’attendaient à entendre un fonctionnaire tatillon et aveuglé par sa soif de « vengeance » contre Jérôme Cahuzac, ils sont tombés sur un homme sans haine, droit dans ses bottes et tenace comme un fox-terrier.
« Outreau-sur-Garonne »
Loin de Cahuzac, l’essentiel du discours de Rémy Garnier a consisté à démontrer les lâchetés et déviances de l’administration fiscale comme d’une partie de la justice. « La justice à Agen, c’était Outreau-sur-Garonne » a-t-il lâché hier, arguments à l’appui.
« Mon destin m’a valu de croiser Jérôme Cahuzac trois fois. En 1999, dans le cadre de la vérification fiscale de la coopérative France-Prune qui a marqué le début de mes ennuis avec mon administration. Je ne lui en ai jamais voulu à lui. Il était dans son rôle de député à l’époque. Puis en 2008, lorsque j’ai rédigé un mémoire avertissant ma hiérarchie de son probable compte en Suisse. Là, c’est moi qui étais dans mon rôle. Et une seule fois physiquement, en octobre 2012, lorsque je suis venu demander réparation au ministre du Budget pour tous les torts, finalement reconnus par la justice, qui m’avaient été faits durant ces années. Cela ne m’a pas porté chance de croiser trois fois Jérôme Cahuzac. À lui non plus d’ailleurs », a-t-il résumé. Non sans humour.
La déception
Absorbés à confondre le « délateur » qu’ils pensaient avoir devant eux, les députés n’ont pas pensé à lui demander comment il aurait reçu en novembre 2012 le journaliste de Mediapart et les enquêteurs privés engagés par Patricia Cahuzac contre son mari, si ce dernier avait lavé son honneur comme il le souhaitait lors de leur rencontre du 26 octobre 2012.
« Ce jour-là, Jérôme Cahuzac m’a beaucoup déçu. Il m’a expliqué que la justice me donnerait finalement raison. Mais qu’il n’interviendrait pas pour me réhabiliter, pour une question d’honneur. Je m’attendais à ce qu’il me parle de mon mémoire mentionnant son compte suisse. Je suis convaincu que s’il en avait été au courant, il l’aurait évoqué. Même lui a été enfumé par sa propre administration sur sa situation. Une administration dont l’étonnement n’a pas cessé de m’étonner après les révélations de Mediapart. En regard de cette administration, Cahuzac est tout à fait sympathique. Lui au moins a avoué et demandé pardon. »
Pressé de questions, Rémy Garnier a lâché quelques perles hier. « Les privés qui enquêtaient sur lui pour Patricia Cahuzac voulaient savoir s’il avait eu une relation avec Florence Parly, si son fils lui ressemblait ! Ils faisaient fausse route avec moi. Ces privés se disaient eux-mêmes filochés par d’autres, agissant pour des laboratoires pharmaceutiques. Des labos dont ils m’ont montré une liste. Cahuzac avait touché 1,5 million d’euros de leur part selon eux. »
À une députée PS s’étonnant de sa proximité avec Me Gonelle, Rémy Garnier a répondu : « Politiquement, je suis aux antipodes de l’ancien député-maire RPR de Villeneuve. Je suis un militant CGT. Mais on peut ne pas être du même bord et partager le même respect de la loi et de la République, ne croyez-vous pas ? » D’où le silence des parlementaires, à la fin
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Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le ! Manifestation à Paris

 Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes. Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste. Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes. L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes. Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux. Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs. Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.

 Unité contre le fascisme et l’extrême-droite !
 Manifestation à Paris,
 dimanche 23 juin à 15h
 Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite ! Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.
Premiers signataires (au 13 juin) : AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-la-Vallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGENCFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)… 


2013 année de tous les dangers, la 5ème République submergée par les affaires de corruption, énumération :

corruptionJe ne sais s’il est possible de répertorier toutes les affaires qui éclatent depuis quelques semaines, démontrant que la 5ème République est pourrie jusqu’au fond des os.
Si vous avez regardé l’émission Cash investigationsur la 2 par Elise Lucet, vous avez pu voir et entendre l’indifférence des députés interrogés concernant l’évasion fiscale (<< lien pour ceux qui veulent la regarder), c’est bien le dernier des soucis des Balkani, Santini et tant d’autres.
Les journalistes Valentine Oberti et Wandrille Lanos ont obtenu le témoignage d’Hervé Falciani, l’ex-informaticien de la banque HSBC Genève qui avait quitté l’établissement en 2008, emportant avec lui la liste des clients. Trois disques durs remplis de noms, d’adresses et de numéros de comptes révélant l’identité de tous ceux qui fraudent le fisc en cachant leurs avoirs en Suisse. Menacé de mort et placé sous la protection de la police, l’homme livre sa vérité sur l’évasion fiscale. Accusé de vol de données par la justice suisse, il avait choisi de partager la liste avec les services fiscaux de Bercy. Mais certains acteurs du dossier accusent le gouvernement français d’avoir fait entrave au bon déroulement de l’enquête. Cash investigation revient aussi sur le cas des entreprises «fraudeuses» implantées en France.
Je tiens à m’excuser d’avance pour les liens suivants qui renvoient tous sur Mediapart, je ne touche pas de commissions, mais il est le seul journal qui découvre les affaires les unes après les autres, et après que tous les gouvernements et médias lui soient tombés dessus… curieusement maintenant ils sont tous à le suivre (et non à le précéder). Ce qui suit est sans chronologie :
  • Affaire Cahuzac : la piste de la corruption ça c’est la der sur les commissions qu’il aurait reçu du temps où il était au ministère de la santé 1988/1991, pour l’attribution des IRM et des Scanners. Autrement dit nous remontons dans la chronologie de la corruption de la 5ème
  • Claude Guéant et ses primes: le procureur est saisi Un rapport d’inspection a révélé lundi que Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, a reçu « à partir de l’été 2002 et au plus tard jusqu’à l’été 2004 » quelque 10 000 euros en liquide par mois prélevés sur les frais d’enquête des policiers. Et Sarkozy n’est pas attaquable parce qu’ex président alors qu’il est le principal coupable comme dans l’affaire Tapie
  • HSBC: comment Jérôme Cahuzac a protégé la banque de son frère vous me direz que c’est toujours Cahuzac, certes mais creuser dans tous les aspects de la corruption est mieux. Il a su, mais n’a rien fait.
    Jérôme Cahuzac a été personnellement destinataire à l’été 2010 d’informations compromettantes sur les activités illicites de la banque HSBC en tant que président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Mais il ne les a pas utilisées malgré ses larges pouvoirs d’enquête parlementaire, d’après des documents et témoignages obtenus par Mediapart et l’émission Cash Investigation(France 2), qui diffusera, mardi 11 juin, une enquête sur l’affaire. (voir ci-dessus)
  • Affaire Tabarot: les victimes annoncent une plainte en France : les victimes françaises du promoteur immobilier Roch Tabarot, frère de la secrétaire générale de l’UMP, ont annoncé leur décision d’engager une procédure en France pour « escroquerie en bande organisée », « complicité et recel » et « blanchiment ».
  • Tapie : Stéphane Richard rejoint la « bande organisée » Mis en examen, l’actuel PDG d’Orange et Jean-François Rocchi, actuel patron du BRGM, sont rattrapés par l’enquête sur l’arbitrage frauduleux en faveur de Bernard Tapie.
  • Arbitrage Tapie : la procédure oubliée  : Alors que Matignon annonce un recours en révision contre l’arbitrage frauduleux qui a enrichi Bernard Tapie, une procédure judiciaire lancée par des élus PS fin 2011 suit son cours, et pourrait bien parvenir au même résultat.
  • Total et son PDG à nouveau accusés de corruption Le groupe français Total et son PDG Christophe de Margerie sont de nouveau sous la menace d’un procès pour corruption, au sujet d’importants contrats gaziers et pétroliers en Iran. Soixante-trois millions de dollars de pots-de-vin ont été identifiés lors de l’enquête judiciaire.
  • Les élus inéligibles à vie? Bataille en vue à l’Assemblée Après l’affaire Cahuzac, François Hollande avait annoncé une inéligibilité à vie des élus condamnés pour fraude fiscale ou corruption. Elle a été ramenée à dix ans par les députés en commission des lois. Le gouvernement espère encore sauver cette mesure symbolique lors de l’examen du texte la semaine prochaine.
  • Patrimoine des élus: la note confidentielle qui a bousculé le gouvernement François Hollande a promis un vrai contrôle sur les déclarations de patrimoine des élus, mais la réforme concoctée par son gouvernement semblait « insuffisante » aux yeux de la Commission pour la transparence financière. Dans une « note confidentielle » que publie Mediapart, celle-ci préconisait toute une série de mesures « oubliées » par l’exécutif. Les députés y ont pour partie remédié.
  • Compiègne: le tribunal administratif botte en touche Le syndicat Snupfen, qui demandait à faire annuler la vente des terrains forestiers et de l’hippodrome de Compiègne, est déclaré irrecevable à agir. Le syndicat forestier fera appel de cette décision.
  • Transparence: tout ça pour ça Les élus devront bien publier leur patrimoine… mais leur publicité sera confidentielle et il sera impossible d’en faire état, sous peine de sanctions pénales. Après les aveux de Jérôme Cahuzac, François Hollande promettait « l’exemplarité totale ». C’était sans compter une intense guérilla des parlementaires, menés par Claude Bartolone. Les activités parallèles des parlementaires ne seront pas non plus encadrées, juste plafonnées.
  • Bettencourt : la mise en examen de Sarkozy est régulière selon le parquet Le réquisitoire du parquet général de la cour d’appel de Bordeaux, que Mediapart a consulté, se prononce pour le rejet de toutes les demandes d’annulation déposées par Sarkozy, dont sa mise en examen. Les avocats de la défense demandent le dépaysement de l’instruction, et jouent la montre.
  • MediaPorte : « Les primaires UMP ? Limpide » Cette semaine, Didier Porte vous donne toutes les clés pour bien comprendre le pataquès des primaires à l’UMP.
  • Karachi l’affaire qui affole l’Elysée
    Nicolas Sarkozy Ministre du Budget dans le gouvernement Balladur (29 mars 1993-16 mai 1995), il tient, à ce titre, une place essentielle dans l’affaire. C’est lui qui a signé la «lettre de garantie» sans laquelle le contrat Agosta encadrant la vente en 1994 de trois sous-marins au Pakistan n’aurait pu être conclu. Lui qui, depuis Bercy, a donné son aval à la création de Heine, une société luxembourgeoise utilisée par la direction des constructions navales (DCN) pour faire transiter les commissions suspectes. Le ministère du Budget? «C’est là qu’il faut chercher», confirme Charles Pasqua lorsqu’on l’interroge sur l’affaire de Karachi. Selon des notes manuscrites saisies par la police, Nicolas Sarkozy serait intervenu, juste avant la présidentielle de 2007, en octobre 2006, afin de dissuader Jean-Marie Boivin, «M. commissions» à la DCN, de révéler ses secrets. Autre élément embarrassant pour le chef de l’Etat: sa proximité avec le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, suspecté d’avoir financé la campagne d’Edouard Balladur dont Nicolas Sarkozy était le directeur et le porte-parole.
  • Quand Alexandre Guérini faisait affaire avec l’office HLM présidé par son frère :
    L’office HLM des Bouches-du-Rhône est une affaire de famille chez les Guérini. À la fin des années 1950, c’est l’oncle paternel, Jean-François, conseiller général SFIO du Panier, qui fit venir de Corse Antoine, le père d’Alexandre et de Jean-Noël, et lui trouva un emploi à l’office HLM départemental, l’Opac Sud. Devenu à son tour conseiller général du Panier, Jean-Noël Guérini (aujourd’hui président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône) conquit en 1987 la présidence de l’office HLM.
  • …… j’arrête là car il faut bien s’arrêter un jour, mais c’est loin d’être exhaustif !
Une des moralités de tout ça est qu’un modeste blogueur ne peut y faire face. Il y en a trop. On est submergé. Pourquoi choisir une affaire plutôt que l’autre, elles sont toutes graves. J’ai bien l’impression que je vais finir par parler d’autre chose que de politique sur ce blog. Mediapart le fait bien mieux qu’aucun blogueur ne pourrait le faire.
Quant à la  5ème République je suppose que vous êtes assez grand pour comprendre ce qu’il faut faire…stop corruption
constituante-6°Republique