Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


lundi 17 juin 2013

Compte rendu:Assises citoyennes du 16 juin - Halle Dufriche à Montreuil

Compte rendu de Claire Bouthillon :

JE SORS DES ASSISES DE MONTREUIL DE LA GAUCHE,

Organisé par le PC pour le Front de Gauche et ses "amis". La séance plénière "Comment on change de cap ?" qui bouclait ces assises a été très chaude. Tout ce qui s'approchait peu ou prou du PS a été rejeté violemment par l'assistance. Cela a commencé avec Voynet qui pour une EELV, a transformé sa ville en magma debétons, créé une piscine extrêmement onéreuse et viré des campements de Roms. Geneviève Azam (Attac) et Annick Coupé (Solidaire) ont apporté leur regard sans concession sur les dégâts de l'austérité et les solutions que nous partageons . Elles y allaient au rasoir.

Marie-Noëlle Lienemann a essayé d'établir des convergences mais pour finir par demander le respect des différentes "identités", dont la sienne, quand il s'agit d'éthique, ce qui veut dire son choix d’être dans la majorité..

Clémentine Autain (FASE), a repris derrière, sans concession, dans le rôle de la "méchante" vis à vis du gouvernement. C'était splendide, à tel point que Marie-Noëlle Lienemann (Gauche Avenir) s'en est trouvée mise devant ses contradictions. Il était évident que sa justification à rester dans la "majorité", était intenable. On n'a rien dit alors. Elle avait du métier.

Cela a en fait a violemment explosé quand Pascal Durand (EELV), qui veut le changement dans la majorité également, et qui avait soutenu le fait que JLM devrait entrer dans ce gouvernement pour faire le rassemblement alors que celui-ci lui répondait au débat Médiapart que 30 ans et + de militantisme PS l'avait amené dans une impasse de principe et d'efficacité, est venu reprocher à Autain de l'avoir traité de sociale traître. Il faut dire que Clémentine détruisait tous les facteurs positifs de ce gouvernement qu’égrenait Marie-Noëlle Lienemann. Le « mariage pour tous », ne faisant pas les réformes nécessaires, voire prioritaires, comme je l’ai toujours pensé. A l'entendre, nous ne faisions aucun effort de rassemblement pour gagner les élections ensemble, alors que même Lienemann reconnaissait qu'Hollande était arrivé au pouvoir grâce à FdG, tout en espérant qu’il en vienne lui aussi à rejoindre nos vues. J’ai halluciné.

Inutile de vous dire que la synthèse de JLM pour remettre les choses dans notre bon droit a été superbe, en les mettant au résultat sur leur volonté de rejoindre notre politique. Que ca ne s'arrêtait pas à des débats entre amis mais bien à des actions dans la rue, avec nous. Il les a mis au résultat. Qu’il allait falloir mouiller sa chemise à nos côtés, en première ligne, au lieu de faire des tours de prestidigitation pour faire valoir leur sensibilité et se distinguer vis-à-vis du gouvernement à l’aube du future électoral. Jean-Luc a été fort subtil, quand en interprétant cela de cette façon, je mets les pieds dans le plat. Or on ne les a jamais vus en première ligne ! Etant passé par l’expérience PS, avec Hollande notamment, il a prédit qu’ils en tireraient alors un jour les mêmes conséquences. Ils se retrouveraient à nu devant cette vérité de n’être rien devant la pensée unique imposée. Il était presque peiné pour eux d’avance. Un vrai revers lifté à cette manipulation victimatoire sous-jacente, sur nos facteurs divisant, dans un moment terrible où la coalition devrait prédominer, quand il s’agit de combattre les effets dévastateurs de la décomposition du capitalisme.

Urgence a été émis par les différents intervenants au delà des constats. Total on en était toujours au même point quand notre colère dans la salle s'est exprimée avec des huées et des sifflets de toutes parts. C'était un crime de lèse majesté quand cette colère était tout bonnement celle des populations en souffrance, avec le risque FN de plus en plus probable, quand on voit une fois de plus les résultats des législatives partielles pour remplacer Cahuzac. J'ai compris qu'on, nous donnerait toujours le mauvais rôle et que leur but était de nous ramener sur leur position, dans un réflexe hégémonique pavlovien .

Pierre Laurent, bien en peine de partager sa notion de rassemblement de cette gauche, reprenant la genèse des débats internes au PCF pour faire admettre par exemple la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux Présidentielle, nous laissait un arrière-goût d'incertitude. Il n'est toujours pas dans la phase de la rupture avec ce gouvernement, malgré tous ses constats semblables au plateau du FdG. Les perspectives des Municipales expliquant peut-être cette tiédeur à rejoindre l'opposition. Drame d’être d’un parti professionnalisé, qui nuit à la démocratie dans la cinquième comme nous le partagions dans l’atelier le matin même, sur la régression démocratique.

J'ai eu la satisfaction de voir Lienemann et Durand essayer dans des apartés pathétiques, se soutenir, face aux discours sans concession des autres, qui les impliquait de facto. Ils ont été mis dans un entonnoir d'avoir à mettre en pratique la lutte des classes faces à l'ANI ou aux retraites. Pas facile devant une vérité brute, d’échapper, même vis à vius d’eux-mêmes, à la sensation de collaborer au pire, puisque de toutes façons les militants de base prennent en ce moment la porte du PS au local, quand ils font valoir leurs principes. Ni Lienemann, ni Durand, ne craignent pour leur positions, eux. Lienemann est descendue de la scène, essorée. Les choses sont devenues très claires. C’est nous qui tenons le manche. A eux de savoir le saisir.

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