Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la
grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision
appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au
pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les
informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues,
les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.
En 1932, Paul Nizan publiait Les Chiens de garde pour
dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de
neutralité intellectuelle, s’imposaient en gardiens de l’ordre établi.
Aujourd’hui, les chiens de garde, ce sont ces
journalistes, éditorialistes et experts médiatiques devenus évangélistes du
marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux
chiens de garde dressent l’état des lieux d’une presse volontiers oublieuse des
valeurs de pluralisme, d’indépendance et d’objectivité qu’elle prétend
incarner. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une
information pervertie en marchandise
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