Les militants de Ensemble invitent les habitants et les salariés à en débattre ensemble. Ne renonçons pas au changement, à nous de nous en mêler.


jeudi 30 mai 2013

POUR UNE PROTECTION SOCIALE UNIVERSELLE ET SOLIDAIRE - Appel du Front de gauche santé

« Jamais, nous ne tolérerons que soit renié un seul des avantages de la Sécurité Sociale. Nous défendrons à en mourir, et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès. »
C’est par ces mots forts, exprimés à l’Assemblée Nationale en octobre 1950, qu’ Ambroise Croizat, Ministre communiste du Travail et de la Sécurité Sociale, exprimait sans ambiguïté son attachement à la grande avancée sociale issue du programme du Conseil national de la Résistance.
Après avoir menée une résistance tout azimut à la mise en place de la Sécurité Sociale, lors des ordonnances de 1945, le patronat et ses représentants politiques n’ont eu de cesse de s’attaquer à ses fondements et de vider de l’intérieur toute la substance de ce formidable outil de la solidarité nationale.
Depuis notamment 1958, puis les ordonnances de 1967, toutes les décisions politiques ont attaqué le principe d’unicité, la gestion démocratique, pour mieux remettre en cause le niveau de couverture sociale, accroissant année après année la charge financière pour la population. L’objectif constant a été de dégager les entreprises, donc du patronat du financement socialisé et solidaire de la Protection sociale et de la Sécurité Sociale en particulier.
C’est tout le sens de la mise en place de la CSG, de la fiscalisation par diverses taxes, ou les projets de TVA sociale : remettre en cause la solidarité universelle fondement du droit aux soins pour tous. Toutes les propositions en cours sont de faux-prétextes pour justifier en réalité toujours plus de cadeaux aux entreprises et à leurs actionnaires.
Lors de la Conférence sociale de juillet 2012, le Président de la République a appelé l’ensemble des participants à réfléchir à de nouveaux modes de financement de la protection sociale, en précisant : »…Nous avons la volonté de pérenniser nos régimes sociaux, mais reconnaissons aussi qu’ils ont été imaginés dans un tout autre contexte que celui d’aujourd’hui, sur la base de besoins bien différents, en matière de santé, de retraite ou même de politique familiale…Les liens entre les principes d’assurance collective, fondés sur les cotisations devront donc être réaménagés, notamment du point de vue de l’équité mais également du coût du travail et de la justice fiscale. »
Dans un contexte international et européen qui nous offre quotidiennement la nature et la mesure des attaques contre les systèmes de protection sociale (FMI, banque centrale et commission européennes), ces déclarations inquiétantes sont relayées par le Medef et la bande du CAC 40 qui en demandent toujours plus pour la baisse des « charges » des entreprises

Imposons le débat : il y urgence !

Ce qui a été possible au lendemain de la terrible deuxième guerre mondiale, dans un pays ravagé, les richesses détruites et une population souffrante, est possible aujourd’hui !
Le niveau des richesses nationales et la nature des besoins à satisfaire sont sans commune mesure.
L’argent existe pour réorienter les moyens nécessaires à la refondation d’un système de protection sociale universelle et solidaire :
  • 30 milliards d’exonérations des cotisations patronales, pesant de presque autant sur la dette de l’Etat
  • 1 milliard de non déclaration des maladies et accidents liés au travail
  • 80 milliards de coûts liés aux maladies professionnelles
  • 172 milliards de niches fiscales et sociales
  • 20 milliards de fraudes patronales….

L’ALTERNATIVE A L’AUSTERITE : C’EST POSSIBLE !

Il faut dire la vérité : ce qui pèse aujourd’hui sur la vie quotidienne de la population, c’est LE COUT du capital !
En 2011 les dividendes et intérêts des entreprises totalisaient 309 milliards d’euros alors que les cotisations sociales ne représentaient que 145 milliards d’euros !
Seul le travail est producteur de richesses :
  • - un point de plus sur la masse salariale, c’est 2 milliards de recettes en plus pour la Sécurité sociale
  • -100 000 chômeurs en moins, c’est 2,5 milliards !
OUI ! Le principe fondamental qui sous-tend la construction de notre système de Sécurité Sociale : « A chacun selon ses besoins, et y contribue selon ses moyens », demeure profondément novateur et actuel, face à l’ensemble des prédateurs qui n’ont qu’un objectif : démanteler la Sécurité sociale.
Ce qui se joue en France depuis de nombreuses années, est une véritable course contre la montre pour installer dans tous les domaines où intervient la Sécurité Sociale, un système assurantiel individualisé !
C’est une organisation méthodique de la baisse des recettes de toutes les caisses, avec ses corollaires : la remise en cause du niveau des prestations et l’augmentation des restes à charge.
La crise systémique actuelle et les déséquilibres financiers des comptes de la sécurité sociale, la menace de la « règle d’or » en matière budgétaire, servent d’argument à la baisse de la prise en charge, au nom de la « compétitivité et du coût du travail » !
L’immense majorité de la population vit dans l’aggravation de ses conditions d’existence, voit remettre en cause son droit à la santé ; les inégalités explosent et près de 29% de personnes renoncent à se soigner. Les causes sont aggravantes :
- les effets dramatiques de la loi HPST qui déstructure l’offre publique hospitalière, détricote le tissu sanitaire et médico-social de proximité,
- l’augmentation des forfaits et autres restes à charge, les franchises médicales, les déremboursements toujours plus nombreux, les dépassements des honoraires médicaux,
- la contre-réforme des retraites
- la dégradation des conditions de travail
- la casse des emplois dans l’industrie comme dans toute la Fonction publique
-l’augmentation du chômage, de la précarité et des prix ainsi a contrario la non augmentation des salaires.

NOTRE AMBITION : le nécessaire et le possible  pour une autre efficacité !

  • des dépenses remboursées à 100% par la Sécurité Sociale
  • la retraite pleine et entière à 60 ans
  • l’accès à l’hôpital public partout et pour tous sur tout le territoire
  • l’accès à un service public de santé de proximité
  • une politique familiale assise sur la cotisation, active et préservant le droit au travail des femmes
  • une prise en charge à 100% de la perte d’autonomie toute au long de la vie
  • l’indexation des pensions de retraites
  • une gestion démocratique de la sécurité sociale
  • Préservons l’UNICITE de la Sécurité Sociale, à travers notamment le financement !

LA COTISATION, qui structure les principes mêmes du système est bien au cœur de la bataille pour l’appropriation et la répartition des richesses produites.

Seule la mobilisation populaire peut imposer une autre orientation de l’argent disponible pour les besoins humains, notamment par une réforme efficace de l’assiette des cotisations patronales.

Avec le Front de Gauche Nous (les signataires) nous engageons à tout faire, ensemble pour créer les conditions d’une véritable alternative.

LA SECU EST A NOUS ! ON NE LA LACHE PAS !


samedi 25 mai 2013

Manifestation internationale le 1er juin



Les peuples unis contre la troïka à Paris

Suite à l'initiative de citoyen-nes du Portugal, de Grèce, d'Espagne et et de France, nous relayons auprès
des citoyen-nes, associations, mouvements, organisations politiques et syndicats de France, l’appel à
une manifestation internationale contre la Troïka* le 1er juin prochain**.
Cette initiative a été lancée à Lisbonne le 26 avril dernier par des militant-es de cinq pays européens,
dont le mouvement portugais « Que se lixe a Troïka » (« Que la Troïka aille se faire foutre ») qui a déjà
mobilisé plus d’un million de personnes dans les rues du Portugal les 15 septembre et 2 mars derniers.
Elle entre en écho avec toutes les résistances citoyennes, sociales, syndicales en cours et à venir
(blockupy Francfort les 31 mai et 1er juin, Altersommet à Athènes les 7 et 8 juin...).
Partout où elle sévit déjà (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre...), la Troïka, mise en place par les chefs
d’États et de gouvernement européens, sème le chômage de masse, la misère, la pauvreté, la précarité,
privatise tout ce qui peut être rentable, détruit la culture, les systèmes de santé et l’école publique. Elle
condamne des hommes et des femmes chaque fois plus nombreux à l’émigration et met en concurrence
pauvres et encore plus pauvres que soi.
Sous son emprise, nous sommes condamnés à la récession et plongés dans le cercle infernal de
l’endettement, dont nous devenons les esclaves. Là où la Troïka ne sévit pas encore, les gouvernements
anticipent des mesures d’austérité, de privatisation et de démantèlement des droits sociaux.
Parce que personne ne doit rester seul-e face à la crise, nous devons exprimer partout, toutes et tous
ensemble en Europe, notre refus des politiques d’asservissement des peuples. Nous – citoyen-nes,
mouvements, syndicats, organisations, représentant-es de collectivités, groupes formels ou informels -
appelons à répondre à cet appel à mobilisation.
Un rassemblement sera organisé à Paris, samedi le 1er juin, à 14h sur le parvis des droits de l’homme
esplanade du Trocadéro
Premiers signataires
Bloco de Esquerda en France(Portugal), collectif Juventud sin futuro Paris (Espagne) - Comité de
SY.RIZ.A à Paris (Grèce).
Collectif pour un audit citoyen de la dette publique (Membres du collectif : Act Up-Paris, Agir
ensemble contre le chômage (AC!), AITEC-IPAM, Amis de la Terre, Attac, CADTM, CEDETIM,
Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Richesse, Confédération CGT, Convergence
SP, Coopérative DHR, Economistes Atterrés, Emmaüs International, Fakir, Fédération Syndicale
Unitaire, Finances CGT, Fondation Copernic, Indecosa-CGT, L’Appel des Appels, Ligue des Droits de
l’Homme, Marches Européennes, Marche Mondiale des Femmes France, Mouvement Utopia, Réseau
Education Populaire, Résistance Sociale, SNESUP, Solidaires Finances Publiques, Sud BPCE, Union
syndicale Solidaires. Soutiens : Alliance Ecologiste Indépendante, Alternatifs, Association Nationale
des Élus Communistes et Républicains, Convergences et Alternative, Démocratie et socialisme, Europe
Ecologie Les Verts, FASE, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, M’PEP, NPA, Parti Communiste
Français, PCOF, Parti de Gauche, Parti pour la décroissance).
Association Autogestion, FAE - Féministes pour une autre Europe, Le Mouvement de la Paix, Mémoire
des luttes, Réseau Féministe "Ruptures",Transform! Europe, Unies-vers-elles


* Troïka : Commission Européenne, Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne



** L'appel de Lisbonne



L’Europe subit une violente attaque du capital financier représenté par la Troïka (FMI, BCE, CE) et par

les différents gouvernements qui appliquent les politiques concoctées par ces institutions qui méprisent
les personnes. Nous savons que cette offensive vise à faire plier les peuples en les rendant esclaves de la
dette et de l’austérité. Cette attaque concerne toute l’Europe et elle doit être également vaincue par la
lutte internationale.
Chacun de nous, dans chaque pays, dans chaque ville, avec ses spécificités, ressent dans ses chairs les
mesures qui détruisent les droits conquis par des décennies de luttes ; des mesures qui aggravent le
chômage, qui privatisent tout ce qui peut être rentable et qui conditionnent la souveraineté des pays avec
la propagande de « l’aide externe ». Il est urgent d’unir nos forces pour mieux combattre cette attaque.
L’appel de que nous lançons pour une manifestation internationale décentralisée circulait déjà parmi des
dizaines de mouvements sociaux en Espagne, en France, en Grèce, en Italie, à Chypre, en Irlande, en
Angleterre, en Ecosse, en Allemagne, en Slovénie… Lors de notre réunion d’hier, le 26 avril à
Lisbonne, des camarades de plusieurs pays d’Europe ont discuté ensemble de cette proposition.
Il a été décidé par consensus international que nous descendrons dans les rues le 1er juin prochain sous
le mot d’ordre : « Les peuples unis contre la Troïka ! »
Ceci est le début d’un processus qui se veut décentralisé, inclusif et participatif. Nous voulons le
construire collectivement en rassemblant nos forces. A partir d’aujourd’hui, cet événement du 1er juin
sera diffusé à l’échelle européenne et nous invitons tout le monde à participer à cette protestation
internationale contre la Troïka et contre l’austérité et pour que ce soient les peuples qui décident de leur
destin.
Nous faisons appel à tous les citoyens et citoyennes, avec ou sans parti, avec ou sans emploi, avec ou
sans espoir ; nous les appelons à s’unir tous et toutes. A toutes les organisations politiques, mouvement
civiques, syndicats, partis, collectivités, groupes informels, nous les appelons à nous rejoindre.
Nous voulons continuer à élargir nos contacts tant nationaux qu’internationaux, parce que nous sommes
conscients que ce sera l’addition de nos voix qui pourra bloquer la nouvelle vague d’austérité qui est en
train de se préparer. Les peuples d’Europe ont démontré à plusieurs reprises qu’ils ne sont pas disposés à
plus de sacrifices au nom d’un futur qui ne viendra jamais. C’est pour cela que nous pensons que l’heure
est venue pour ces peuples de démontrer qu’ils peuvent se coordonner dans la lutte et dans l’opposition
à ces politiques.
Du Nord au Sud de l’Europe : prenons la rue contre l’austérité !


jeudi 23 mai 2013

Inacceptable ! L’acharnement en direction de nos camarades de Roanne continue (CGT)




Ce matin, 23 mai 2013, à 6h30 la police a arrêté : Christel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald à leur domicile, suite à leur refus de se soumettre au prélèvement ADN. Leurs appartements ont été fouillés.
Cette attitude est révoltante et intolérable. Leurs familles sont très choquées  par cette intervention musclée et humiliante.
Nos camarades, encore une fois, sont traités comme des criminels.
S’agit–il encore une fois de faire un exemple pour briser la résistance des militants ?
La CGT n’accepte pas cette répression syndicale, cet acharnement qui s’assimile à du harcèlement.
Non ! Cristel, Christian, Didier, Jean-Paul et Gérald ne sont ni des criminels, ni des délinquants, ni des casseurs. Mais des militants honnêtes, ils ont simplement exercé un droit fondamental, le droit de manifester, le droit de libre expression.
La CGT demande au Procureur Général de Lyon ainsi qu’au Procureur de Roanne de mettre fin immédiatement à ses gardes à vue et d’abandonner toute poursuite judiciaire à l’encontre de nos cinq camarades de Roanne.

Montreuil, le 23 mai 2013

  • A lire aussi:
"La violence faite à celles et ceux qui ont décidé de ne pas renoncer" par Jackie Teillol, président du comité de soutien aux cinq syndicalistes poursuivis à Roanne.


Avec sa gueule de métèque, Georges Moustaki nous a quitté en toute liberté.


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Artiste engagé dés 68, Georges Moustaki encourageait la création de jeunes artistes auto-produits et indépendants, donnant une fois de plus au mot « liberté » ses plus belles lettres.
Nous continuerons à chanter « sans la nommer » une rare chanson française à la gloire de la révolution permanente, « ma liberté » « le temps de vivre » et toutes ses chansons évoquant les valeurs que nous défendons au quotidien.
Salut Georges, nous ne t’oublierons pas !

lundi 20 mai 2013

Le syndrome du larbin

parJulien Arlandis


I) Définition 

Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent. 

II) Analyse des symptômes 

L’amour démesuré qu’affiche le larbin à l’égard des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l’acte de foi qui structure son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu’il invoque inlassablement n’ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre laquelle il n’existe aucun remède. Le larbin n’a pas choisi d’aimer les riches, il aime les riches parce qu’il est un larbin. De tendance nettement libérale le larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même qu’il ne paye pas d’impôts. C’est encore le même larbin qui voudrait réduire ou supprimer l’impôt sur la fortune même s’il sait qu’il ne sera jamais concerné par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n’a pas de conscience politique, il vote instinctivement dans l’intérêt de ceux qui l’exploitent pour s’attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l’argent qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d’un riche qui pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu’il ne l’aurait lui même dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d’austérité dont il pourrait être l’objet comme la baisse des salaires, ou encore l’augmentation de l’âge de la retraite même si son travail ne lui convient d’aucune façon et que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d’améliorer sa condition. 

III) Hypothèses sur l’origine du syndrome 

Deux théories principales s’affrontent pour expliquer l’origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie mentale. 
Après des siècles d’esclavage et de féodalité, les larbins pourraient être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d’une souche vivace de larbins domestiques au profit d’une nouvelle espèce de primates : l’homo larbinus. 
Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme. 
Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est pas retenu, il s’agirait plutôt d’un trouble qui se développerait dès l’enfance. Le processus s’aggraverait au passage à l’âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l’acceptation de sa subordination. Le larbin finit ainsi par s’identifier à ses maîtres en s’imaginant appartenir au corps social qui l’exploite. 

IV) Quelques exemples 

Le larbin réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les intimidations dont il est l’objet. En réaction le larbin brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers le bas, la Stasi, Corée du Nord, isolement, dictature socialiste, évasion fiscale, paupérisation, millions de morts... 
Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature "littéraire" d’un larbin digne de ce nom :

 - Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs. 

- Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17... 

- Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ? 

- La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ? 

- Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe ! 

- Ma patronne paye trop de charges ! 

- Les parachutes dorés c’est une compensation pour dissuader de saboter davantage l’entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche. 

V) Population affectée 

Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d’économie dont l’étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l’élection d’un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l’homme. La situation est grave mais peut-être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d’évoluer au fil de l’actualité, aussi aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes. 

Pour la santé publique. 

 

Jeudi 23 mai à Paris : concert gratuit organisé par le collectif "Droit de vote 2014" et l’Unef



Concert gratuit le jeudi 23 mai, place de la Bastille, à 17h, en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales.
Avec la présence de :
Tiken Jah Fakoly, Neg’Marrons, Passi, HK etles Saltimbanks, William Balde, Magga, Rost, Arno Santamaria, ainsi que du stand up, des humoristes et l’intervention de personnalités, dans le cadre de la campagne « Droit de vote 2014 »
55 000 signatures recueillies pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers
Signez la pétition sur www.droitdevote2014.org

Droit de vote pour les résidents étrangers dès 2014 !

dimanche 19 mai 2013

Ce mal que l’on appelle Dumping Social




posté dans Mes publications


Le jeu de la compétitivité et de la course à la croissance devient de plus en plus dangereux pour les ouvriers et le maintien de leurs droits. C’est ainsi que cette semaine était définitivement adopté la loi ANI: une législation en matière de droit du travail et de salaires qui se révèle clairement défavorable aux salariés: dans quel but? attirer les investisseurs et les entreprises sur notre sol.
A ceux qui ont cru à un changement de paradigme, voici le spectre du social-libéralisme muselé par ce système financier létal qui se veut prospère et porteur de croissance. Leur modèle européen est l’Allemagne, sans savoir, ou plutôt en occultant le fait qu’il est basé sur la servitude et le déni des acquis sociaux, laissant la porte ouverte à la misère et l’exploitation. Les institutions supranationales ainsi que les bons élèves du budget scandent sans cesse qu’ils faut ramener la balance commerciale à l’équilibre et qu’il faut limiter le déficit, toujours plus, toujours plus sévèrement. Sauf qu’évidemment, étant pris dans la spirale de la concurrence et de la compétitivité, ils cherchent à s’attirer les louanges du patronat en se comportant en gentils petits toutous de la finance, qui était censé être leur adversaire, rappelons-le.
Leur seule solution est donc de jouer au petit Schröder, celui là même qui a imposé à l’Allemagne une cure d’austérité sans précédent et qui en quatre avait à l’époque imposé pas moins de 150 milliards de marks de coupes budgétaires, tout cela dans le portefeuille du ministère du Travail.
Aujourd’hui en France, alors que le pouvoir d’achat est au plus bas de manière inédite depuis presque 30 ans, notre gouvernement suit le même chemin: une loi qui tue le code du travail, des salaires qui n’augment pas et dernièrement on nous annonce l’avancement de la durée de cotisation, 44 annuités nous dit-on. Une pression supplémentaire est également exercée par le MEDEF qui réclame une augmentation du temps de travail.
Au nom de la compétitivité, les patrons par le biais du MEDEF réclament plus de fléxibilité, toujours plus "rationalisation" dans l’organisation du travail pour assurer l’essor des entreprises et de leurs propriétaires, puis les conforter dans l’opulence dans laquelle ils vivent, alors que pendant ce temps, la misère augmente toujours plus et le code du travail est complètement cassé. La mondialisation du modèle de la concurrence pure et parfaite prôné par le libéralisme enrichit les plus riches et appauvrit toujours un peu plus les plus pauvres. Ce formidable modèle qu’est l’Allemagne qui maîtrise tellement bien son budget, on oublie trop souvent de le dire compte 16% de pauvres alors qu’en France nous faisons tout de même un peu mieux, 14%. Qu’en sera-t-il lorsque l’on nous infligera toujours plus d’efforts pour soutenir et prolonger la croissance et permettre à nos chers patrons de se remplir les poches?
Croissance, compétitivité, si cela vous amuse, mais certainement pas par le dumping social.
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Révolutionnairement vôtre,

LA RADIO DE GAUCHE


samedi 18 mai 2013

Montreuil "LE CRI DE LA TERRE", Culture prédatrice et Alternatives en Amérique


CULTURE PREDATRICE ET ALTERNATIVE EN AMERIQUE
Lundi 3 juin de 17h00 à 22h00
Maison de l'Arbre
9 rue François Debergue. Montreuil
Une initiative d'information, festive, gastronomique et solidaire du Collectif de Péruviens en France, en lien avec des Mouvements Indigènes du Pérou, la Coordination Eau Ile-de-France, l'Association Lupuna, la Fédération de rondas Campesinas, Indígenas, Nativas y Urbanas du Pérou...

Marche citoyenne à Amiens le 1er Juin


La carte des répliques

vendredi 17 mai 2013

Jean-Luc Mélenchon : " Désobéissez ! "



Jean-Luc Mélenchon réagit à la conférence de presse donnée hier par François Hollande, ouvrant l'An II de son quinquennat. Il appelle notamment à la désobéissance civile face au désastre social à venir, confirmé par l'entrée en récession de la France (d'après l'Insee).

Ce jeudi 16 mai 2013, j'ai eu l'honneur de défendre à l'Assemblée nationale la proposition de loi du Front de Gauche relative à la suppression du mot "race" de notre constitution.

Je suis heureux et fier de l’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi du Front de gauche pour supprimer le mot de « race » de la législation française. Avec le député martiniquais Alfred Marie-Jeanne, nous avons défendons hier cette loi qui va dans le sens de l’Histoire.

Comme je l’ai affirmé à la tribune, les races n’existent pas ! Ce concept n’a servi qu’à imposer les pires dominations telles que l’exploitation coloniale ou encore la barbarie nazie. Continuer à utiliser ce terme de « race » dans les lois de la République et dans le fonctionnement de nos institutions était une absurdité inacceptable. Cela revenait à donner un appui aux pires théories qui soient.

Sa suppression est un symbole fort. C’est aussi la reconnaissance de ce qu’il reste à accomplir pour une République exemplaire sur le terrain de la lutte contre le racisme et du respect des droits de tous les citoyens. Le combat continue !




Les ouvriers de PSA-Aulnay suspendent la grève, «la tête haute»


Pendant 4 mois de grève, les salariés ont tenu en échec PSA et ont réussi à ne pas se faire écraser

Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
17/05/2013
Ce vendredi 17 mai, les salariés de PSA Aulnay en grève depuis 4 mois (16 janvier) ont voté en Assemblée Générale la suspension de la grève et ont demandé à la CGT et à la CFDT de signer un protocole de fin de grève.
Pour l'ensemble des salariés, la fermeture de l'usine reste toujours inacceptable et injustifiée. Cette fermeture est un véritable gâchis social, qui aura des conséquences désastreuses au niveau de la région. C'est pourquoi, si les salariés ont décidé de suspendre la grève, ils n’ont pas renoncé à défendre leurs droits.
 
Depuis 4 mois, des centaines de salariés ont réussi à tenir en échec la direction de PSA dont le principal actionnaire, la famille Peugeot, est une des familles les plus riches et les puissantes de France. Contre eux, les grévistes ont eu aussi le gouvernement, qui a pris fait et cause pour la famille Peugeot et ses actionnaires et a mobilisé les moyens de l’État contre la grève.
 
Depuis 4 mois, les salariés ont montré qu'il est possible de relever la tête et de se battre collectivement, de ne pas se faire écraser, même s'ils n'ont pas réussi à faire reculer PSA sur la fermeture de l'usine ou à obtenir un CDI pour tous et une pré-retraite dès 55 ans. Il aurait fallu pour cela une lutte qui se généralise.
 
Cette longue grève est une véritable fierté pour les centaines de salariés qui y ont participé. C'est la fierté d'avoir mené un combat juste et légitime. C'est le combat pour l'emploi et pour protéger les conditions d'existence face à une direction qui licencie dans le seul but d'augmenter les profits.
 
Le soutien extraordinaire de dizaines de milliers de travailleurs est la preuve la plus éclatante que cette grève était juste, et que nombre de militants et de travailleurs s'y reconnaissaient. 
Tous les grévistes tiennent à remercier tous les travailleurs qui les ont soutenus et leur ont permis de tenir. 
 
Grâce à la grève, PSA a dû céder un certain nombre de mesures.
 
Concernant l'ensemble des salariés concernés par le PSE :
- La prime de licenciement supra-légale est passée de 6 mois à 12 mois.
- Pour les travailleurs âgés, le départ anticipé est passé de 30 à 36 mois.
- Les critères restrictifs pour toucher les primes de déménagement ont été quasiment annulés.
- La prime de mutation est passée de 5 000 € brut imposable à 5 000 € net non-imposable
 
Concernant les grévistes de PSA Aulnay :
- La réintégration des 4 salariés honteusement licenciés. Ils pourront bénéficier des mesures du PSE ou de la possibilité de reclassement à la RATP, SNCF ou ADP.
- L'annulation des procédures de licenciements contre les délégués.
- L'annulation de toutes les poursuites pénales et disciplinaires.
- Des garanties écrites concernant les mutations.
- Une indemnité forfaitaire supplémentaire pour ceux qui choisiraient de quitter l'entreprise avant le 31 mai.
- Les journées de grève sont neutralisées pour le paiement des journées de chômage, du calcul de la prime de 13ème mois, des jours de congés payés, des jours fériés, ce qui atténue fortement les pertes financières de la grève.
 
La grève reste la meilleure arme des travailleurs !

jeudi 16 mai 2013

Un peu d'humour dans ce monde de brutes


MDR - Là-bas (RSA)



Le Mouvement Des Rmistes vous présente son clip "Là-Bas (RSA)" de Jean-Jacques Goldman Sachs et Siriminima Sociaux 

mercredi 15 mai 2013

J en reviens pas - Les richesses détruisent la planète!


Un billet d’humeur où Robert Martin vous dira tout... C’est un texte à la fois court et virulent qui remet en cause l’ordre établi. Le pamphlet a pour but d’inciter le lecteur à agir en le poussant à l’indignation de vivre dans un « tel » monde.


On vous fait un dessin - Un an de changement ?


Comment les bonnes résolutions prises après la crise financière de 2008 ont été oubliées.



Avant de lire cet article, s’il vous plaît, regardez cette émouvante vidéo. C’était il n’y a pas encore cinq ans. Autant dire hier.

SARKOZY, LE 23/09/2008 : « QUI EST RESPONSABLE DU DÉSASTRE ? »
Incroyable non ? Tout le monde s’accordait alors sur la nécessité de mettre au pas une finance devenue folle. Où en est-on aujourd’hui ?
Mercredi soir, sur France 3, pour son 100e numéro, le magazine « Pièces à conviction » diffuse une enquête corrosive sur le sujet, montrant comment les bonnes résolutions prises après la crise financière de 2008 ont été oubliées.

Les banques n’ont cessé de grossir

Le document n’est pas tendre pour la classe politique, droite et gauche confondues. Les images, pas si anciennes, dans lesquelles on voit Nicolas Sarkozy ou François Hollande jurer que l’ère du n’importe quoi financier était révolu, sont cruelles. Et l’enquête des journalistes Laurent Richard et Jean-Baptiste Renaud sur la façon dont le système a assuré sa survie et continue de croître ne l’est pas moins.
Si vous avez aimé le formidable documentaire américain « The Inside Job », de Charles Ferguson, vous apprécierez « Banquiers : ils avaient promis de changer ».
Laurent Richard et Jean-Baptiste Renaud examinent par exemple ce qu’est devenue la promesse de François Hollande de séparer la banque de dépôt de la banque de marché. Le regroupement de ces deux activités sous le même toit est dangereuse, pour une raison simple à comprendre :
  • une banque de dépôt jouit de la garantie de l’Etat ;
  • la garantie de l’Etat permet un accès à bas prix au crédit ;
  • un accès à bas prix au crédit autorise toutes les pirouettes spéculatives possibles...
Les deux journalistes décortiquent comment le lobby bancaire, avec le soutien d’économistes travaillant pour lui, a fait dérailler le projet. Les activités spéculatives des banques seront simplement filialisées et du fait de leur définition ultrarestrictive, elles représentent une part infime de l’activité des banques : probablement 0,75%, peut-être même moins, de l’aveu même du patron de la Société générale, Frédéric Oudéa, auditionné en janvier dernier par la Commission des finances de l’Assemblée nationale ! (écoutez le son ci-dessous).

« Pièces à conviction » s’interroge sur le rôle, dans cette affaire, de la Corefrisune commission opaque au cœur du système. Elle a aidé à préparer ce projet, alors qu’elle comptait parmi ses membres deux personnalités liées à la BNP (Jean-François Lepetit, administrateur de la banque, et Jacques de Larosière, conseiller pendant plus de dix ans du Président).
Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, affirme aux deux enquêteurs que la commission a entendu des acteurs de différents horizons, mais la liste des personnes auditionnées n’a pas été rendue publique. J’ai moi-même fait la demande pour obtenir cette liste, le 22 avril, sans succès : personne ne m’a rappelé.
Le lobby bancaire a gagné sur toute la ligne. Pendant ce temps, depuis cinq ans, les banques n’ont cessé de grossir. Le total des actifs de la seule BNP (et non le produit net bancaire, comme le disent par erreur les auteurs de l’enquête) vaut aujourd’hui autant que le PIB de la France, 2 000 milliards d’euros. S’il devait y avoir un problème, l’Etat serait obligé de venir au secours de ces énormes banques : il reste l’otage de la finance.

Ils spéculent sur la mort d’Américains

Autre sujet abordé : la moralisation des activités bancaires. Laurent Richard et Jean-Baptiste Renaud ont choisi d’examiner ce qu’est devenue une des activités les plus immorales qui soit : la spéculation sur la mort.
Aux Etats-Unis, des personnes âgées revendent leur assurance décès, pour se faire un peu d’argent. L’assurance est rachetée par des épargnants ou des fonds d’investissement : si la personne meurt, ils touchent l’argent de l’assurance (voir l’extrait de l’émission ci-dessous).

UN EXTRAIT DE « BANQUIERS : ILS AVAIENT PROMIS DE CHANGER »
Le cynisme, sur ce marché, n’a pas de bornes. Ainsi, pour annoncer à un de ses clients la « réalisation du risque » (c’est-à-dire la mort d’une personne), elle écrit :
« Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous informer que la police 7200490 a expiré plus d’un an avant l’échéance pronostiquée ! »

Un spot appelant les vieux à revendre leur assurance décès (Capture d’écran)
Qui spécule sur la mort de ces américains ? Surprise : 80% des investisseurs seraient des Européens, et parmi eux, on compte des Français.
Les auteurs de l’enquête ont repéré de tels produits dans les actifs gérés par le Crédit Agricole et BNP-Paribas. Le Crédit Agricole a refusé de s’expliquer. A la suite des questions insistantes des deux journalistes, BNP-Paribas a fait le ménage dans ses portefeuilles...