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jeudi 31 janvier 2013

Article du Parisien le 31/01/2013

Le Front de gauche refuse un budget d’austérité

Ils ont pris un peu d’avance sur le débat budgétaire du conseil général qui s’ouvre ce matin et qui, une fois de plus, va tourner au casse-tête. Hier, quatre des douze conseillers généraux du groupe communiste, citoyen, Front de gauche ont répété leur refus de « l’austérité pour les habitants de la Seine-Saint-Denis », lors d’une conférence de presse organisée symboliquement à deux pas des Grands Moulins de Pantin, siège d’une filiale de la BNP.
« C’est la troisième année que le conseil général n’arrive pas à boucler son budget car plusieurs dizaines de millions d’euros manquent, soupire Pierre Laporte, président du groupe. Nos ressources continuent de se réduire alors que nos dépenses sociales non compensées par l’Etat (RSA, PCH, APA) explosent. Il ne nous reste plus qu’à augmenter l’impôt ou à couper dans toutes les subventions. Ces solutions injustes on n’en veut pas, car elles veulent dire moins de services pour les habitants et le creusement des inégalités par rapport à d’autres départements comme les Hauts-de-Seine. »
Réunions publiques et pétition
Pour l’instant, la pression sur leurs partenaires socialistes et le président Stéphane Troussel reste amicale. « L’action du président du conseil général est positive, mais cela ne doit pas être le combat d’un seul homme », fait valoir Pierre Laporte, qui annonce une série de réunions publiques dans chaque canton avant un grand rendez-vous départemental le 26 février au Blanc-Mesnil, deux jours avant le vote du budget, pétition à l’appui. Reste que les élus du Front de gauche ont la dent dure contre le gouvernement socialiste, à qui ils réclament notamment le remboursement de « la facture de la décentralisation » (1,62 Mds€ depuis 2004, dont 200 M€ depuis l’arrivée de Hollande).
« Le 93 est le département qui a le plus voté pour Hollande, et c’est ici que la situation s’est le plus aggravée en sept mois », tonne Jean-Jacques Karman. Pour Gilles Garnier, au-delà de la péréquation régionale, « nous devons pouvoir bénéficier de recettes stables et pérennes grâce à la solidarité nationale : c’est-à-dire les impôts sur le revenu et les sociétés ».
Mardi, les élus du Front de gauche ont d’ailleurs été rejoints dans leur combat par dix députés, dont Marie-George Buffet et François Asensi, qui réclament une commission d’enquête parlementaire sur les « moyens publics attribués à la population de Seine-Saint-Denis » et « un véritable plan de rattrapage » pour le département dans les domaines de l’emploi, des transports ou de la sécurité.





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