François ASENSI
Député de Seine-Saint-Denis
Sevran-Tremblay-Villepinte
Communiqué de
presse
Le Lundi 25 mars 2013
Chez Delphi
on délocalise même la matière grise !
200 emplois
menacés à Villepinte, Illkirch et Cergy-Pontoise
Le 4 décembre 2012, le
sous-traitant automobile Delphi annonçait la suppression de 157 emplois à
Illkirch (Bas-Rhin) et au siège social de Villepinte (54 postes supprimés). Il faut ajouter à cela la
Illkirch (Bas-Rhin) et au siège social de Villepinte (54 postes supprimés). Il faut ajouter à cela la
destruction de 43 postes à
Cergy-Pontoise, révélée il y a quelques jours par la direction.
Député de Villepinte, je viens
d’intervenir auprès du ministre du redressement productif Arnaud
Montebourg pour demander au
gouvernement de s’opposer à ces licenciements injustifiés.
L’entreprise n’a pas fait
mystère de ses intentions : elle souhaite délocaliser une partie de son
activité de
recherche-développement et de management en Pologne et au Royaume-Uni. Tout est
bon pour satisfaire les
exigences de rentabilité démesurée des actionnaires, y compris délocaliser la
matière grise dans des pays à
bas coût.
Détenue par un fonds
d’investissement, Delphi ne connaît pourtant pas la crise : l’entreprise
réalise
un chiffre d’affaire de 16
milliards d’euros et voit son cours de bourse atteindre des sommets. Elle a
en outre bénéficié d’un crédit
d’impôt-recherche de près de 4,6 millions d’euros depuis 2008.
Ces licenciements boursiers –
car c’est bien de cela qu’il s’agit – sont inacceptables. Comment feront
les personnes licenciées pour
retrouver un emploi dans un secteur automobile durement touché par
la crise ? Les salariés sont
en droit d’attendre plus de considération d’une entreprise qu’ils ont
contribué à développer grâce à
leurs compétences reconnues dans le domaine de la recherche.
Le cas Delphi prouve une
nouvelle fois les erreurs stratégiques du gouvernement dans la bataille
pour l’emploi industriel. Plutôt
que d’accorder 20 milliards de crédits d’impôts-recherche aux
entreprises sans contrepartie,
il y a urgence à mettre en œuvre une loi contre les licenciements
boursiers, comme le réclament
les parlementaires du Front de Gauche.
François ASENSI
Député de Villepinte
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire